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Projet ancien Lycée Tabarly – Encore beaucoup d’inconnues

Projet ancien Lycée Tabarly – Encore beaucoup d’inconnues




Un huissier mandaté!
Cédric Joubert, DG de Réalités Promotion, et Thierry Duranteau, architecte, ont présenté leur projet lors d’une réunion publique à La Chaume devant 150 personnes.
Preuve d’une certaine incompréhension entre le promoteur et certaines associations de défense, un huissier avait été mandaté ! sous prétexte que des associations auraient accusé, sur leur site, le promoteur d’être propriétaire d’un terrain municipal. Cédric Joubert a répété à plusieurs reprises que c’était faux, mais il aurait été plus judicieux qu’il explique pourquoi dans la délibération du Conseil régional l’achat du terrain du gymnase (appartenant à la Ville) faisait partie des conditions suspensives pour la concrétisation de la vente du Lycée Tabarly entre le Conseil régional et Réalités. Or, il n’a donné aucune explication à ce sujet.

Un projet amendé
Ensuite, fut présenté le projet architectural sur un terrain de 9700 m2 dont 4800 m2 de bâti actuel. Pour prouver que Réalités ne souhaite pas densifier, il est mis en avant une surface à construire de 2810 m2 avec 4700 m2 de plancher contre 8100 m2 pour l’ancien Lycée.
2650 m2 d’espaces verts sont prévus ainsi que la volonté de répondre aux besoins avancés: parking, place ouverte sur la rue, maisons etc…
Le 1er projet de décembre 2017 a été amendé pour tenir compte des demandes des uns et des autres (associations et élus), notamment avec une plus grande place. Celle-ci passera de 600 à 1000 m2 semblent se satisfaire les promoteurs (NDLR: or un terrain de tennis – que l’on peut se représenter facilement visuellement – fait 600m2. C’est à dire que la place ne ferait qu’un terrain et demi de tennis, ce qui est « minuscule » !).

Le Gymnase sort du périmètre d’achat
Parmi les évolutions – et sans doute à la suite du flou concernant l’avenir du gymnase – celui-ci sort de la vente et ce n’est donc plus que la surface appartenant au Conseil régional qui ferait l’objet de la transaction (NDLR: ce qui n’empêche pas une future cession du gymnase dans un deuxième temps).
Il est toujours question d’une supérette sur une surface de 450 m2 mais pour la première fois, lors de la séance de questions, des habitants se sont demandés si cette supérette avait un réel intérêt, certains demandant même que sa surface soit remplacée par des parkings pour les riverains.
A ce sujet, il est prévu 52 places de parking pour l’immeuble collectif (qui proposera 12 logements sociaux en locatif) et 21 places commercialisées en sous-sol ainsi que 15 places sur le site du Lycée et 12 sur les rues adjacentes.
Les maisons – sur une architecture de maisons de pêcheurs –  bénéficieront de deux places de parking, une couverte, une extérieure.

Sur un plan administratif, un certificat d’urbanisme (qui apporte des éléments purement techniques) a été délivré à Réalités Promotion mais aucune demande de Permis de construire n’a été déposée a affirmé Cédric Joubert.

Un élu écologiste se pose des questions!
Durant la réunion, un élu du Conseil régional des Pays de Loire, Franck Nicolon (Groupe Ecologie et Citoyen) s’est fait entendre, notamment concernant la délibération du Conseil régional et le compromis de vente. Alors que c’est de l’argent public, il s’est étonné du passage du prix de vente de 2 millions à 1,4 million après changement du PLU soit à peine 140 € du m2. « Je me pose des questions » a-t-il répété plusieurs fois, s’étonnant aussi de ne voir personne de la Région ou de la Ville officiellement présent pour cette réunion publique.
Il ajouta: « Tant qu’on n’a pas la maîtrise foncière, il ne s’agit que d’un projet », poursuivant: « Je vais suivre ce projet de près! ».
Cédric Joubert lui répondit que ses questions étaient légitimes, que pour tout projet il y avait une étude pour assurer la maîtrise foncière puis une forme d’engagement entre vendeur et acheteur. Concernant le prix, il indiqua – pour expliquer le montant de la transaction – que de nombreux frais annexes venaient s’ajouter à l’ensemble dont la destruction et la dépollution pour 1 million d’€, et avec le sous-sol, c’est environ 3 millions d’€ de prévus par Réalités.

Prix de vente moyen
Le prix de vente du programme s’élèvera en moyenne à 4400 du m2 ce qui est considéré comme cher et inaccessible pour certains intervenants qui auraient souhaité un accès en locatif pour développer la présence d’habitants sur La Chaume. « Or à ce prix qui pourra accéder ? » demandent certains. Des possibilités de logements pour des saisonniers furent aussi demandés.

Et le déclassement?
Christine Schnellbügel, président de l’Association de défense de l’Ancien Lycée Tabarly s’est étonnée des propos de Cédric Joubert affirmant que certains sites diffusaient de fausses informations. Elle s’est félicitée que soit abandonnée la transaction sur le gymnase et a précisé qu’elle était surprise de tous ces projets, de cette réunion publique, des cessions mentionnées dans la délibération du Conseil régionzl alors même que ni le terrain du Conseil régional, ni celui du gymnase appartenant à la Ville, n’avaient été déclassés; or, « aucune transaction à un privé ne peut être effective tant qu’un site public n’est pas déclassé ! ».
Cédric Joubert répondit que le projet n’en était pas encore à ce stade, et qu’un processus était prévu: conseil municipal, désaffection, déclassement etc… et que ce n’était qu’à l’issue de ce processus qu’une transaction définitive pourrait se faire. Il n’y aurait, selon lui, pas de compromis de vente et donc pas encore de désaffection et de déclassement (NDLR: la délibération du Conseil régional semble cependant très avancée sur le sujet avec même une obligation suspensive de transaction sur le gymnase avant le 1er mars 2018! – Là encore, on aurait aimé avoir des précisions de la part de Cédric Joubert qui s’est contenté de dire qu’au 12 février 2018, le groupe Réalités n’était pas propriétaire).
Cédric Joubert tint à préciser que certains essayaient de manipuler le public, mais « qu’il n’y avait aucune cession frauduleuse et qu’ils n’étaient pas propriétaires à ce jour. »

Une requête en cours
Louise Robin, présidente de l’association de défense du patrimoine Apropo, a déclaré en séance que 58 maisons était un nombre « énorme sur une petite parcelle », ce qu’ont contesté les promoteurs indiquant que c’était dans la moyenne et donc non surdimensionné.
Enfin, un intervenant demanda s’il était vrai qu’un recours administratif (requête) avait été déposé contre deux élus adjoints des Sables d’Olonne et contre le groupe Réalités. Il ajouta qu’avec la fusion entre les trois villes et donc 1 seul PLU à venir, et le présent recours, il risquait d’y avoir du retard et donc une réalisation après fusion plus que délicate. Il a été confirmé qu’une requête avait bien été déposée mais Cédric Joubert s’est dit serein sur la conclusion.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais




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