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Vendée Globe: Didac Costa, premier sorti premier revenu

Didac Costa est sur le retour au port des Sables d’Olonne. Premier sur la liste des partants depuis le ponton du Vendée Globe – en raison de l’emplacement de son Imoca 60 – il vient de faire demi-tour. Nous ne connaissons pas encore les raisons de ce retour, mais il ne peut guère s »agir que d’un problème technique. Le réglement prévoit que les skippers peuvent reprendre le départ dans les dix jours suivant le départ officiel. Par contre, ce nouveau départ ne peut se faire que de Port-Olona aux Sables d’Olonne. Si par exemple un skipper a un problème mécanique au large de Bordeaux, il ne peut rejoindre un port à Bordeaux ; s’il le faisait, il serait alors éliminé.

Dès que nous connaîtrons les raisons de ce retour, nous effectuerons une mise à jour sur le présent article. Pour l’instant, en raison de la marée basse, le bateau ne peut entrer dans le port. Il le pourra vers 17h30. Rappelons que nous avions, dans un de nos derniers articles, indiqué qu’il n’y avait que 57cm de disponible dans le chenal sous les Imoca 60 à la fin du départ qui ne pouvait donc prendre de retard (les quilles mesurent 1m50).
Mise à jour: Didac Costa se voit donc contraint d’attendre la marée pour entrer et ce n’est qu’à son retour de ponton que l’on connaîtra le problème technique exact qui l’a obligé à faire demi-tour. Il est actuellement escorté par un bateau de la SNSM. Son équipe a pu monter à bord du bateau après avoir franchi la bouée du Nouch et a pu faire un premier diagnostic. Le skipper a décelé une voie d’eau qui a sans doute ensuite entraîné des problèmes électriques.
2ème Mise à jour: L’équipe de Didac Costa, après être montée à bord, a pu établir un diagnostic précis de l’incident qui parait moins grave qu’envisagé : il s’agit d’un tuyau de ballast qui s’est arraché. Le problème électrique n’est donc qu’une conséquence de l’eau qui s’est déversée.

Photo de Une ©Le Reporter sablais : Didac Costa quelques minutes avant le départ.

Sa biographie
Catalan bon teint, Didac Costa est un marin Barcelonais qui possède un joli point commun avec un héros du Vendée Globe, en l’occurrence le Britannique Mike Golding : il est sapeur-pompier de métier. Ce « bombero » de la caserne de Cerdanola del Vallès, dans la proche banlieue barcelonaise, assure que son job a quelques similitudes marquées avec celui de navigateur solitaire : « il faut savoir préparer son travail en équipe, dormir peu… et garder son calme quelles que soient les circonstances ». Bien vu.
Son cursus nautique, Didac Costa l’a débuté sur l’habitable familial à bord duquel il partait en croisière avec ses parents. Cabotage le long des côtes espagnoles et navigations vers les Baléares lui donnent dès l’enfance le goût des horizons du large. A son adolescence, il se prend de passion pour la navigation en solitaire. Et c’est tout naturellement qu’après quelques saisons en dériveur, il se dirige vers la classe Mini, ces petits voiliers de 6,50 mètres surpuissants que nous connaissons bien en France. Il termine sur le podium de plusieurs courses en Méditerranée, avant de lui aussi préparer la grande aventure transatlantique. Au final, il se classe 19e des bateaux de série de la Mini Transat 2011, entre la Rochelle et Bahia (Brésil). Cette expérience, très riche, lui donnera envie d’aller encore plus loin, « sur des bateaux plus puissants, plus rapides, plus extrêmes : les IMOCA ».
A bord de ces fascinantes machines du Vendée Globe, Didac Costa – qui se dit lui-même « patient, calme et optimiste » – a d’ailleurs déjà bouclé un tour du monde. C’était la Barcelona World Race 2014/2015, courue avec son complice Aleix Gelabert (un autre « Ministe » barcelonais). A bord du vénérable One Planet One Ocean & Pharmaton, ils ont même réussi l’exploit de terminer à la quatrième place. Le tout avec une machine pas du tout inconnue des passionnés du Vendée Globe… puisque il s’agissait de l’ex Kingfisher avec lequel Ellen MacArthur avait terminé 2e en 2001 ! Arriver à un tel résultat sur le Vendée Globe 2016 sera probablement inaccessible pour Didac, au vu du niveau particulièrement relevé de cette 8e édition de l’Everest des mers. Ce n’est pas un problème. Il le sait parfaitement et son premier objectif sera de réussir seul ce qu’il a déjà accompli en double : boucler la grande boucle planétaire par les trois caps.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
(avec communication)

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