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Vendée Air Show – Patrouille de France: Quel avenir pour l’Alphajet ?

Vendée Air Show – Patrouille de France: du Fouga Magister à l’Alphajet


 


La Patrouille de France:

La célèbre Patrouille de France, reconnue comme une des meilleures patrouille de voltige au monde, sera présente pour l’événement et offrira un show aérien éblouissant avec des démonstrations de voltige aérienne du plus haut niveau. L’occasion de mettre en valeur la superbe baie des Sables d’Olonne.

1953: Naissance de la « Patrouille de France »
De toutes ces patrouilles, c’est la 3e escadre du commandant Pierre Delachenal* qui aura l’honneur d’être baptisée du nom de « Patrouille de France » grâce à un commentateur, Jacques Noetinger, qui lors du meeting d’Alger-Maison Blanche le 17 mai 1953 présenta ainsi la patrouille au public composé de 50.000 personnes «Mesdames et Messieurs, la Patrouille de France vous salue !». Le 14 septembre de la même année, l’état-major de l’Armée de l’Air entérina le nom.

Fouga Magister © Photo: DR

Février 1964: seconde naissance
En janvier 1964, la Patrouille de France est dissoute à la suite de restrictions budgétaires. La « Patrouille de l’Ecole de l’air » à Salon-de-Provence depuis 1937 prend le relais afin de pérenniser la Patrouille de France. C’est Pierre Mesmer, ministre des Armées, qui officialise cette « seconde naissance » en février 1964 avec une nouvelle flotte de onze CM 170 « Fouga Magister ».
Pour l’anecdote, à l’occasion d’un vol en 1964, la fumée bleue de l’extérieur droit se répandit en gouttelettes dans la cabine au lieu de s’évacuer vers l’extérieur par le réacteur. Le pilote descendit de son appareil tout de bleu vêtu. Le concept de «schtroumpf» était né désignant aujourd’hui les trois nouveaux pilotes – les « bleus » – qui intègrent la Patrouille de France chaque année.

Du Fouga Magister à l’Alphajet
Cinq avions ont jalonné l’histoire de la Patrouille de France et ont contribué au rayonnement de l’armée de l’air dans le monde. Le Fouga Magister qui émerveilla les foules durant les années 1970 céda sa place à l’Alphajet en 1980/81, construit par le français Dassault Aviation et l’allemand Dornier après des études lancées en 1968. Le premier prototype de l’Alpha Jet s’envola le 26 octobre 1973 à Istres; Jean-Marie Saget est alors aux commandes.

L’Alpha Jet se révèle alors très manoeuvrant et ne présente aucun problème aux vitesses transsoniques. Le premier Alphajet E de série destiné à l’armée de l’air – qui en a commandé 175 exemplaires – effectue son premier vol à Istres, le 4 novembre 1977 et entre en service opérationnel le 30 janvier 1979. Le total des Alphajet produits est de 512 appareils utilisés par la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Égypte, le Maroc, le Togo, le Cameroun, le Qatar, le Nigeria et le Gabon.
Ce petit biréacteur performant, qui décolle en 700 m et atteint Mach 0,86 à 15 000 m, est parfaitement adapté à la formation des pilotes de combat de nombreuses forces aériennes. Disposant d’excellentes qualités de vol, il est en service sur les bases de Tours et de Cazaux où les élèves pilotes reçoivent leur brevet de pilote de chasse et suivent un stage de transition opérationnelle.

Pour la Patrouille de France l’avion n’a subi aucune modification fondamentale. Seuls changements notables : la « livrée » bleu-blanc-rouge, le phare de nez, le viseur qui a été retiré et enfin, le conteneur fumigène fixé sous le ventre remplaçant le conteneur canon, permettant ainsi de laisser dans le ciel ce fameux panache tricolore.

Avenir de l’Alphajet
Selon le général Philippe Lavigne, chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air, l’Alphajet restera l’avion de la Patrouille de France jusqu’en 2035, soit une longévité de 55 ans pour l’avion construit en 1980/81 par Dassault et Dornier.
En fait, la Patrouille de France va pouvoir « récupérer » des Alphajet actuellement en service ce qui permettra d’accroître la durée de leur utilisation au sein de la PAF avant de tourner la page vers un nouveau modèle en 2035, et sans doute permettre ainsi des économies sur le budget des Armées en reportant à plus tard le renouvellement.
C’est l’arrivée de turbopropulseurs suisses plus modernes – des PC21 – et la réduction probable de l’utilisation d’Alphajet durant la formation à l’entraînement de chasse des élèves pilotes qui permettra ces déploiements. « Et le recours au PC21 devrait s’accroître à mesure du retrait progressif de service de l’Alphajet. »

Ces évolutions ont été confirmées par le Général Philippe Lavigne devant la Commission de la Défense nationale et des Forces armées de l’Assemblée nationale:
« La Patrouille de France constitue un ambassadeur remarquable pour l’armée de l’air. J’étais d’ailleurs jeudi à Salon-de-Provence pour valider leur programme, mais aussi ceux de tous les autres ambassadeurs que sont l’équipe de voltige, les démonstrateurs Rafale et Alpha Jet ainsi que l’équipe parachutiste de présentation et de compétition de l’armée de l’air. Notre souhait est de faire voler les Alpha Jet aussi longtemps que possible au sein de la Patrouille de France. Nous serons aidés en cela grâce à l’arrivée des PC21 ainsi que par les réflexions en cours sur une réduction du nombre d’Alpha Jet déployés à Cazaux ; tout ceci nous permettra de récupérer des avions et donc du potentiel au profit de la Patrouille de France, repoussant la nécessité d’un remplacement à l’horizon 2035. Dans l’intervalle nous réfléchissons naturellement à la succession de l’Alpha Jet. »

Voir vidéo et photos ci-dessous

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 


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© Photo : EPAA/Armée de l’Air

 

 

Les 9 pilotes de la Patrouille de France 2019

 

Pilotes 2019 de la Patrouille de France

 

Histoire: À la demande expresse du roi du Maroc Hassan II, la Patrouille de France effectua une présentation au-dessus du Palais royal de Marrakech en 1975 et en 1981 la Patrouille de France a volé pour la première fois en patrouille avec le Concorde lors du meeting de la base de Colmar. En 1986, sous les yeux des présidents américain et français, les huit Alphajet de la Patrouille de France survoleront, au cours d’une tournée aux Etats-Unis, New-York et la statue de la Liberté.

Le Concorde et la Patrouille de France

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

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