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Pays de la Loire Aéroport de Nantes-Atlantique – Christelle Morançais critique un plan minimum et le flou qui entoure le projet


 

Aéroport de Nantes – Atlantique 

Le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, a annoncé lundi les choix qui avaient été faits pour l’avenir de l’Aéroport de Nantes-Atlantique.
Après l’abandon de NDLL, les conditions du réaménagement de Nantes-Atlantique étaient attendus par beaucoup, les élus de la ville de Nantes, ceux de la Région des Pays de la Loire, les usagers et, bien sûr, les riverains.
Une concertation organisée par la direction générale de l’Aviation civile (DGAC) et placée sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP), s’était déroulée du 27 mai au 31 juillet 2019.

Projet d’allongement de la piste de Nantes-Atlantique

Le PROJET
– la piste sera allongée de 400 mètres vers le sud, vers St-Aignan-de-Grandlieu;
– un couvre-feu nocturne de minuit à 6h du matin;
– la constitution de réserves foncières pour accompagner le développement de l’aéroport;
– la hausse des aides à l’insonorisation ou à la revente des habitations exposées;
– le relèvement de l’altitude de survol de Nantes et des trajectoires d’approche;
– la modernisation de l’aérogare;

Le Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta) est opposé à ces évolutions en raison des nuisances qui vont se développer pour les riverains de St-Aignan-de-Grandlieu, Bouguenais et Rezé.

Quant à Christelle Morançais, la présidente de la région des Pays de la Loire, elle considère que le projet de réaménagement n’est pas à la hauteur des enjeux du territoire.
Christelle Morançais parle même d’un Plan Minimum…
Si le gouvernement s’est prononcé en faveur du seul projet réaliste au regard notamment des contraintes environnementales du site, elle considère que le projet n’est pas satisfaisant.

« Et de plus, il est flou et imprécis, » affirme-t-elle.
Elle se demande si les nuisances diminueront suffisamment, et quel montant sera attribué pour indemniser les riverains puisque le Gouvernement n’avance aucun chiffre.
Les prévisions de trafic lui semble aussi sous-estimées avec 11,4 millions de passagers en 2040 contre 7,2 millions fin 2019 et 6,2 en 2018. Une vision restrictive constituerait un frein à la mobilité et au désenclavement souhaitée de la région et du Grand Ouest alors que l’aéroport est déjà à saturation ! Elle attendait donc de la part du Gouvernement une vision pour 2050 qui permette d’accompagner le développement économique de la région des Pays de la Loire.
Elle s’inquiète de l’absence des travaux d’urgence tant attendus. Quid aussi de la durée de la concession ?

Pour Christelle Morançais, il y a beaucoup trop de de questions qui sont restées sans réponse avec ce projet dévoilé par le Gouvernement hier et qui avaient fait l’objet de discussions et concertations conduisant à un premier éclairage.
Christelle Morançais avait alors entrevu une petite lueur d’espoir, le premier après l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, qui se voulait le vecteur du développement économique de la Région.
L’abandon du projet d’aéroport à NDDL (annoncé le 17 janvier 2018 par le Premier ministre Edouard Philippe) devait s’accompagner de « compensations » pour la Région: développement de l’aéroport de Nantes-Atlantique, accélération d’autres projets routiers etc…

Aujourd’hui, Christelle Morançais estime que « si des efforts sont perceptibles pour tenter de réduire les nuisances sonores, le projet manque très clairement d’une vision à long terme susceptible d’accompagner les dynamiques à l’oeuvre dans la région. Car il s’agit bien de cela : doter notre territoire d’un aéroport qui réponde aux besoins de développement et d’attractivité du Grand Ouest tout en assurant la nécessaire protection des riverains ! »

Et à ce jour, pour elle, le compte n’y est pas !

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 


 

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