Les Sables-d’Olonne Vendée. Sea Shepherd continue à sensibiliser en raison du nombre de dauphins qui meurent

 

 

lundi 14 février 2022

Sea Shepherd continue à sensibiliser en raison du nombre de dauphins qui meurent, essentiellement dans le Golfe de Gascogne, à la suite de prise dans les filets de pêche.

Le rituel est toujours le même. Des membres de l’association apporte un brancard sur lequel se trouve un dauphin entouré d’un drap.
Puis, ils le posent au sol, le découvrent, et mettent en avant un panneau d’information et de sensibilisation: « Ce dauphin est un vrai dauphin mort ».

Puis, une banderolle noire est tendue, avec la mention: « des milliers de dauphins sont massacrés chaque année en France pour que vous puissiez manger du poisson. »

Natacha, co-responsable de cette mission d’information, souhaite ainsi avec Sea Shepherd que les gens sachent ce qui se passe vriament en mer et qu’on ne voit pas.

Pour le dauphin en question, une autopsie aura lieu afin de savoir s’il a été pris dans les filets puis relâché, ou s’il a réussi à en sortir mais en est tout de même mort. En tout cas, il n’était pas bagué.
Lorsqu’un dauphin est pris dans les filets, les pêcheurs ont une obligation de déclaration; ils doivent baguer ces dauphins, ce qui doit permettre de connaître le nombre de prises, et donc les décès occasionés par ces captures accidentelles.
Ce sont 6 à 10.000 dauphins qui meurent tous les ans dans le Golf de Gascogne des suites de la pêche.

Beaucoup de dauphins se trouvent dans le Golfe de Gascogne entre janvier et avril, une zone où ils viennent pour se nourrir. Mais au regard du nombre de bâteaux de pêche et des quantités et tailles des filets, ils finissent par ne plus avoir de place, précise Natacha.

On interroge Natacha sur les « pingers », des répulsifs acoustiques (des alarmes) censés éloigner les dauphins de toutes les zones où ils pourraient être pris par les filets. Elle indique que déà peu de bateaux sont équipés de ces pingers et, malgré tout, ces alarmes vont finir par attirer certains dauphins qui les considérent comme la présence de nourriture.
Pour d’autres, si ça les éloignent, le résultat n’est pas probant car ça les éloignent de leur habitat et de leur nourriture.

Cela fait 5 ans que Sea Shepherd dénonce et sensibilise sur ce sujet sans beaucoup de réactions de la part des pouvoirs publics, regrette Natacha.
Beaucoup de gens soutiennent désormais la cause et ont conscience des enjeux. Mais le désatre est toujours présent.

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