Les Sables-d’Olonne Vendée. Politique Elections. Délinquance et idéologie municipale : Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots…!

Les Sables-d’Olonne Vendée. Politique Elections. Délinquance et idéologie municipale : Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots…!
Le vendredi 6 juin 2025, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau se trouvait aux Sables-d’Olonne.
Un déplacement pour signer un accord avec le maire des Sables-d’Olonne, relatif à la création d’un nouveau Commissariat prévu en 2029, après environ trois ans de travaux. Parallèlement sera détruit le bâtiment actuel, vétuste et inadapté. Un projet lancé en 2019 et qui verra donc le jour dix ans après.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a débloqué le dossier car il en allait de l’intérêt général, aussi bien celui de la Ville des Sables que de l’Etat. Et cela avec l’aide du Préfet et de ses services.
La Ville apportera le terrain, à proximité du Commissariat municipal actuel, terrain que l’Etat louera.
Le budget sera à la charge de la Ville pour 60%, et de l’Etat pour 40% à travers un loyer sur une première période contractuelle de 30 années.
Coût global de l’investissement : 3,8 millions d’€ mais la Ville récupèrera le foncier de l’actuel Commissariat pour 1 € symbolique.
Bruno Retailleau : « L’accord que l’on va passer, c’est la concrétisation de la bonne entente entre les Police nationale et municipale. »
Yannick Moreau :« Cet accord redonne foi en la parole et en l’action publiques. Après des années de discussions et de décisions reportées, la Ville trouve enfin face à elle un Ministre qui décide, qui agit et qui réalise. »
Vers une avancée similaire à La Roche-sur-Yon
Bruno Retailleau : « Des commissariats, c’est par dizaines ou centaines qu’on m’en demande ! »
Cela a avancé, grâce à lui, aux Sables-d’Olonne et c’est prévu en septembre à La Roche-sur-Yon après une étude similaire.
« Mais parce qu’il y a une volonté locale – c’est très vendéen -qui permet d’accélérer le mouvement », précise Bruno Retailleau.
Un sentiment de gratitude envers la Vendée et les Vendéens
« Un sentiment profond pour moi, j’éprouve un sentiment de gratitude vis-à-vis des Vendéens, de la Vendée. C’est la Vendée qui m’a faite, c’est mon point de départ, mon point de repère, et je me sentais un peu redevable vis à vis de la Vendée, cette petite patrie charnelle qui m’est si chère. »
Prérogatives des Polices
Le fait que le Commissariat de la Police nationale vienne s’installer au plus près de l’actuel Commissariat de la Police municipale a amené Bruno Retailleau à intervenir sur les prérogatives des uns et des autres.
Un sujet d’actualité puisqu’un projet de loi devrait permettre d’élargir les prérogatives de la Police municipale.
Par exemple, une analyse sur le terrain (en nomadisme) de fichiers, ou la possibilité de fouilles. Mais à ce jour il ne s’agit que d’un projet de loi.
Mais, Bruno Retailleau prend les devants en mettant les choses au clair : « Il n’est pas question de mettre à la disposition des policiers municipaux des fichiers qui sont stratégiques, par exemple ceux concernant les narcotrafiques. » Il pourrait en effet y avoir des risques de corruption pour connaître leurs contenus.
« La Police nationale conservera ses prérogatives de maintien de l’ordre (qui nécessite des techniques spécifiques) et de police judiciaire. C’est une différence fondamentale » précise le ministre de l’Intérieur.
La proximité des deux maisons permettra une gestion efficiente du Centre de supervision urbaine (CSU) avec un réseau de 300 caméras de vidéo-protection.
Il n’empêche, malgré la bonne entente, Bruno Retailleau tient à préciser que « même s’il y a un regroupement de manière phyique sur un même espace, il y aura un maintien de deux maisons différentes, chacun gardant sa personnalité, mais avec le même objectif ! »
Délinquance et idéologie municipale : Bruno Retailleau ne mâche pas ses mots…!
Au sujet de la délinquance, de la vidéo-protection, le ministre de l’Intérieur n’a pas mâché ses mots !
« Le Maire représente l’Etat mais il a aussi un rôle de Police. Et (force est de constater) qu’il y a une grande différence entre les maires qui s’engagent – qui considèrent donc que la sécurité n’est pas eeulement le travail de l’Etat – et ceux qui ne font rien…! »
« Par exemple, ajoute-t-il, les maires qui par idéologie ne veulent pas déployer des réseaux de caméras de télé-surveillance ! »
Alors qu’il y a beaucoup de maires qui souhaitent aller plus loin.
Bruno Retailleau : « Le continuum de sécurité, c’est la condition pour avoir des résultats. Il y a une minorité agissante et les honnêtes gens qui assistent à ces scènes. »
A propos de la Justice
« Il faut que l’autorité judiciaire, l’Etat et la Police nationale, la Police municipale, soient au coude à coude » déclare le ministre de l’Intérieur.
Ajoutant : « L’actualité a tendance à opposer ceux qui veulent l’ordre et la sécurité, et les magistrats. Les procureurs ont un sens de l’Etat que je retrouve dans le corps préfectoral.
Mais les sanctions ne sont pas à la hauteur des faits. Sans doute faut-il changer la loi ; nos lois sont (cependant) prolixes ! Et on peut déjà trouver dans la législation existante des outils pour punir beaucoup plus sévèrement. »
(Note de la revue : Une législation existante mais des procédures bien trop complexes entraînant des erreurs fréquentes par les avocats, et des délais trop longs facilitant des prescriptions bien trop courtes : deux éléments fondamentaux qui portent atteinte aux droits des citoyens).
Bruno Retailleau n’hésite pas à s’appuyer sur les perspectives électorales…
« Il n’y a pas de fatalités, demain on peut faire reculer la délinquance »
Et Bruno Retailleau cite plusieurs villes qui ont pu faire baisser franchement leur délinquance, jusqu’à 80% ! « Grâce à des maires qui sont très impliqués dans la lutte contre la délinquance. Et ce ne sont pas des exceptions » dit-il.
« Cela doit devenir la règle ! » ajoute le ministre de l’Intérieur.
Et, n’hésitant pas à s’appuyer sur les perspectives électorales, il déclare san sourciller :
« Demain les Français sauront de plus en plus qu’au moment des élections municipales il faudra faire le tri entre les maires qui s’engagent (contre la délinquance) et ceux qui ne s’engagent pas. Vous verrez, ça changera beaucoup de choses… »
En dernier lieu, le ministre de l’Intérieur a engagé les policiers à être sur la voie publique, et surtout pas encasernés dans leur Commissariat, en tout cas le moins possible.
Quelques chiffres France :
– Police municipale : 28.000
– Police nationale : 152.000
– gendarmerie nationale : 90.000
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Philippe Brossard-Lotz
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