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Les Sables d’Olonne Vendée – Municipales 2020: 7 questions à Laure Pavageau




 

 

 

Les Sables d’Olonne Vendée – Le Sens citoyen Laure Pavageau

 

Le Reporter sablais: Racontez-nous votre parcours.
Laure Pavageau: J’ai travaillé pendant 10 ans dans l’hôtellerie et la restauration, la réception dont un an et demi en Angleterre. Mon mari avait postulé pour travailler dans une Agence immobilière sablaise. Je l’ai donc suivi aux Sables d’Olonne environ six mois après son installation. En 2013, j’ai effectué durant une année une formation sur les finances publiques dans les Collectivités territoriales. Je monte des dossiers pour une commune du littoral et j’accompagne les élus ainsi depuis 6 ans comme fonctionnaire territorial.

LRS: Vous connaissiez déjà Les Sables d’Olonne?
LP: Oui, j’étais venu avec mes grands-parents dans les années 80. On logeait dans une caravane au camping du Puits d’Enfer. Ce sont de très bons souvenirs.

LRS: Quand et comment commence cette aventure du Sens citoyen?
LP: Je suis partie découvrir une rencontre citoyenne qui était organisée à Poitiers les 21 et 22 septembre 2019 – c’est très récent – sous le nom de « Tous élus » en envisageant de la répliquer sur Les Sables d’Olonne. J’étais partie en covoiturage et j’y avais rencontré Emmanuel qui travaillait depuis 4 ans sur le principe de l’horizontalité. C’est là, à Poitiers, que tout s’est déclenché. Ce fut très fort en émotion, il y a eu des échanges très créatifs et j’ai pensé alors que cela pourrait être bien Aux Sables d’Olonne.

LRS: Donnez-nous quelques points forts de votre programme et de votre façon de procéder.
LP: D’abord nous fonctionnons en collectif, c’est essentiel pour nous. C’est la volonté d’aller vers une transition environnementale qui a été le déclencheur de la création de ce collectif. Un des axes forts est pour nous le respect du vivant, de la faune, de la flore. Et nous attachons une grande importance à l’attention aux seniors et aux aspects intergénérationnels. Pour notre programme, nous nous basons sur les intentions et les propositions des habitants au travers de réunions dont certaines déjà organisées.

LRS: Quel est votre projet sur le plan médical?
LP: Ce n’est pas une compétence communale mais de l’Agglomération; on a cependant des leviers pour agir en faveur de l’accueil des médecins, par exemple en facilitant la mise à disposition de locaux ou de logements. Les besoins sont forts. On réfléchit aussi à ce qui est alternatif comme la médecine naturelle. L’incitation auprès des habitants à prendre soin d’eux-mêmes, par exemple, avec l’organisation de colloques sur différents thèmes liés à la santé serait formateur. On peut aussi mettre en avant le bien-être, une saine alimentation avec les circuits courts. L’objectif est d’apprendre à anticiper avant d’être malade. Ce n’est pas conventionnel mais peut très bien fonctionner.
Les propositions découleront de rencontres entre les habitants et les médecins au travers d’un dialogue qui se veut constructif.

LRS: Quel est votre projet sur la circulation, le stationnement et les zones piétonnes ?
LP: Il faudra travailler sur les différentes formes de déplacements. Privilégier ceux qui sont respecteux de l’environnement, et donc se poser la question de la voiture. Est-elle respecteuse de cet environnement?
Bien entendu, les déplacements doux comme la marche ou le vélo sont à privilégier.
Quand aux transports en commun, ils ne semblent pas suffisamment utilisés aux Sables d’Olonne. Il faudra réfléchir à les améliorer tout en ayant conscience qu’ils ont un coût. Il faut que cela reste viable financièrement.
Et il faudra aussi travailler sur leurs fréquences, sur les plages horaires. C’est une discussion à avoir avec les usagers. Il y a un équilibre à trouver, notamment par une consultation auprès de ces usagers.
Il sera intéressant aussi de faire des tests découvertes sur certaines lignes et de réfléchir à une démocratisation de l’utilisation des transports en commun, par exemple avec un paiement qui serait fonction de ses revenus.
Il est nécessaire aussi de favoriser le covoiturage pour aller vers le Centre-Ville; en plus, cela crée du lien social.
Enfin on prévoit la mise en place de stations de vélos à disposition.
Pour respecter l’environnement, il faut que chacun accepte de changer ses habitudes pour aller vers la transistion environnementale. Et pour cela, il faudra développer l’information et la pédagogie.
Nous sommes favorables aux navettes avec des stationnements extérieurs; cela réduira la pollution et améliorera la qualité de notre environnement. L’expérience de la navette électrique estivale et de la navette aquatique a été très réussie.
Concernant les contrats de parkings ou contrats à venir, la transparence sera totale et on évoluera, dans le cadre de ce qu’il est possible de faire légalement.
Pour le Remblai, sa rénovation a coûté très cher donc on ne va pas tout refaire; les aménagements, les projets de certains de revenir à un double sens, cela coûterait cher en modifications des aménagements.
Quant au Remblai piétionnier entre le chenal et la rue Travot, cela ne pourrait se faire qu’en demandant leur avis aux habitants et commerçants. En tout cas, il faudra sans doute trouver des aménagements pour mieux séparer les voies entre piétons, voitures, vélos avec de meilleures identifications et pourquoi pas de grands pots de fleurs protecteurs.
Dans le premier temps de la mandature, il ne faudra pas chercher à juste faire plaisir aux estivants. Les habitants doivent être pleinement pris en compte.

LRS: Quel est votre projet sur le plan universitaire, à propos du numérique ?
LP: Cela peut apporter de l’emploi et de la jeunesse. Il est nécessaire que toutes les tranches d’âge soient représentées aux Sables d’Olonne. Il faut accès les efforts sur l’intergénérationnel.
Les formations audiovisuelles seraient intéressantes à mettre en place car elles intéressent beaucoup les jeunes, ainsi que les plate-formes vidéo.

LRS: Quel est votre projet sur le plan Tourisme et Economie ?
LP: L’un impacte l’autre. Pour l’hôtellerie, la restauration, il faut des clients. Le Tourisme est nécessaire mais ce serait bien qu’aux Sables d’Olonne on puisse développer un tourisme responsable et co-responsable, en faisant par exemple attention à l’eau, aux déchets produits par le tourisme.
On peut très bien transformer le tourisme pour qu’il soit respecteux de l’environnement.
Nous avons un tourisme maritime lié au Vendée Globe. Il faut utiliser cet engouement. Ce serait bien de valoriser, traiter et développer la sensibilisation aux déchets, notamment ceux que l’on retrouve sur le sable. Eduquons les touristes!
Il y a eu une opération fort réussie et très médiatisée avec la lutte contre les pailles. Il faut continuer.
Il faut développer les budgets au profit d’associations solidaires, les accompagner, sans se limiter aux bonnes intentions.
Toujours sur le tourisme, il faut identifier quelles sont les gênes (opposition bruit/manque d’animations musicales) et apporter les solutions, voir qui est gêné et en parler tous ensemble.

LRS: Des idées spécifiques propres à l’environnement, à la végétalisation, à l’alimentation ?
LP: La végétalisation est très demandée. Par forte chaleur, c’est très utile. Il va falloir créer de la végétalisation dans cette ville qui en manque beaucoup. On peut aussi créer un potager participatif, mettre en place des arbres fruitiers dans la ville, comme à Chicago.
Pour l’alimentation, il faut développer les lieux de production locale, regagner sur les terres tout autour des Sables d’Olonne. Il faut aller vers la résilience alimentaire, vers le zéro pesticides, apprendre aux habitants à jardiner ensemble, permettre aux maraîchers de s’installer en bio, et fournir en bio les restaurants scolaires par des productions et cultures proches de la Ville.

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 

 

 




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