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Les Sables-d’Olonne Vendée. LITTORAL Eoliennes: le Président de l’ANEL s’inquiète pour l’avenir du littoral

 

20.000 pieux sur les mers ! Quand Eole empale Neptune…

Le 19 janvier 2023, le président de l’Ass. Nat. des Elus du Littoral (ANEL), Yannick Moreau – également maire des Sables-d’Olonne – a fait paraître une Tribune dont le titre se veut explicite grâce à un emprunt à la mythologie.

Le Dieu du vent, Eole, empale le Dieu de la mer, Neptune…

Derrière cette image, Yannick Moreau met en garde face à des projets de parcs éoliens qui seraient trop proches du littoral.
Et sa crainte est que le Projet de loi d’accélération des énergies nouvelles renouvelables ne prévoit aucune distance minimale obligatoire par rapport aux côtes françaises, sans compter l’absence de prise en compte d’une nécessaire protection des paysages littoraux.

(Extraits)
(les titres sont de la Revue).

Le Président de l’ANEL reproche aux parlementaires de livrer le littoral aux promoteurs éoliens sans garde-fou et sans prévoir des distances minimales par rapport au littoral:
« Ce 11 janvier 2023, les députés ont livré notre littoral aux promoteurs éoliens. Plus de limite, plus de verrou, plus de frein : l’idéologie du courant d’air doit pouvoir circuler sans contrainte.
Les projets de centrales éoliennes en mer se répartiront sur toutes les façades maritimes ; l’avis des élus et des habitants devra laisser le dernier mot à l’État ; il n’est plus fixé d’obligation de distance des côtes ou de seuil protecteur pour l’implantation d’éoliennes en mer. »

Il considére que l’écologie d’Etat est destructrice et a vendu son âme aux promoteurs éoliens:
« Eole empale Neptune, fait tomber les masques et se lever la tempête : l’écologie d’État était bel et bien une idéologie destructrice ; elle est l’alliée du consumérisme progressiste qu’elle prétendait dénoncer ; tout, jusqu’aux paysages de nos châteaux de sable, sera livré aux champs d’éoliennes. »

La mer déjà largement consommée sera de plus en plus monétisée, brisant les rêves et le merveilleux de sa contemplation:
« À son tour, la grande bleue sera contrôlée, planifiée, monétisée, consommée, industrialisée. Place aux nouveaux bords de mer : circulez, il n’y a plus rien à voir. Du haut des mâts gigantesques, plus rien ne se contemple. Vingt mille pieux sur les mers. Barrage sur l’Atlantique. Clignotants et aérogénérateurs sur les sentiers littoraux, vrombissement d’éoliennes autour des îles… Seraient-ce là les rêves et l’héritage que nous voulons laisser à nos enfants et petits enfants ? Aurons-nous donc, en une génération, tout gâché, tout défiguré, tout consumé ? »

Les éoliennes flottantes: une solution d’avenir…
« Et pourtant, un autre avenir est possible. Nous avons devant nous un océan de solutions, telles que ces éoliennes de seconde génération déployées en Chine, en Écosse ou ailleurs, flottantes, recyclables, locales, pouvant même bientôt fabriquer sur place une énergie hydrogène inépuisable sans tapisser les fonds de centaines de kilomètres de câbles supplémentaires… »

A chaque fois nous avons fait face:
« Nous autres, les 8 millions de Français habitant sur les littoraux, nous autres, 1000 «maires des mers», gardiens vigilants des communes du littoral, aux avant-postes de la montée des océans, de l’érosion du trait de côte, de la conjugaison harmonieuse des activités maritimes (…), nous avons vécu les drames que le sort nous envoie.
L’Erika, le Prestige et leur marée noire souillant nos côtes, nos plages et nos oiseaux. Xynthia et ses ravages dans nos ports, nos forêts, nos maisons. La mort de nos sauveteurs au grand coeur qui ont donné leur vie pour tenter d’en sauver une autre.
À chaque fois, nous avons fait face. À chaque fois nous nous sommes relevés plus forts. »

Une nouvelle menace pour notre identité et nos paysages maritimes:
« Voici donc émerger une nouvelle menace délibérée, imposée, inédite qui s’apprête à sacrifier sans vergogne et sans procès notre identité maritime, notre art de vivre littoral, et la beauté immaculée de nos paysages maritimes.
Qui de nous ou de la mer en mourra le premier ? Qui de nous ou de la mer se mettra le premier en colère ? Peut-être les deux…
Il existait pourtant un pacte millénaire entre la France et l’Océan.»

Yannick Moreau,
Maire des Sables d’Olonne,
Président de l’Association Nationale des Élus du Littoral (A.N.E.L.)

 

 

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