Les Sables-d’Olonne Vendée Globe 2024. Découvrez le menu qu’a choisi Charlie Dalin pour son arrivée

Les Sables-d’Olonne Vendée Globe 2024. Découvrez le menu qu’a choisi Charlie Dalin pour son arrivée

Avant le départ du Vendée Globe 2016, j’avais discuté avec Vincent Riou (vainqueur du Vendée Globe 2004) de son alimentation pendant le tour du monde.
J’avais tellement entendu dire que les skippers n’embarquaient que de la nourriture lyophylisée, que j’avais pour lui et les autres skippers une soudaine compassion.
Mais il me rassura très vite ! Les skippers variaient quand même les plaisirs en emportant une nourriture plus diversifiée qu’on ne le pensait, en tout cas au début de la course et lors des soirées de Noël et du Nouvel An, avec même du fois gras.

Plats lyophilisés mais aussi des conserves ou des bocaux permettent de varier les plaisirs indispensables afin d’éviter un éventuel rejet ou une monotonie préjudiciables à l’humeur du skipper.
Mais, le skipper ne pourra accumuler les bocaux et conserves au risque d’alourdir son Imoca !

La nourriture doit donc être choisie et adaptée pour tenir lors d’une navigation qui durera entre 2 mois et demi et trois mois et demi. Selon une source écrite du Vendée Globe, ce sont 150 kg de nourriture qui sont embarqués pour une « croisière » prévue entre 70 et 100 jours.
Fruits, fromages, voire même chocolats sont donc au menu des skippers lors des premières semaines.
Ensuite, s’invitent au menu des restrictions forcées…
Car il faut aussi savoir gérer les vivres car, même si des calories importantes sont nécessaires dans les moments difficiles qui impliquent un travail musculaire, toute mauvaise gestion pourrait entraîner des restrictions dommageables pour l’estomac et l’équilibre nutritif.
Surtout ne pas compter sur un hélicoptère pour larguer des sacs de vivres ! Le règlement ne le prévoit pas !

Pour ce qui est du contenu, on trouve régulièrement du poulet et des boulettes de viande, de la viande séchée, des salades, et les classiques riz et pattes.
En fait, les skippers se nourrisent comme des étudiants incultes en cuisine. Du basique et du répétitif. Et c’est ce dernier point qui semble le plus reproché. Manger pendant 100 jours des plats très souvent identiques.

Il semble y avoir une constante : l’envie d’un steack frites ou d’une bonne viande type côte de boeuf !
D’après mes souvenirs, plusieurs skippers vainqueur avaient souhaité un bon steack frites.
La viande grillée et bien chaude semble recueillir le plus de suffrages lorsque les skippers posent le pied sur la terre.
Cette année, le skipper en tête à la veille de l’arrivée, Charlie Dalin a demandé, comme le veut la tradition un Burger frites et une salade. C’est ce que nous a indiqué le directeur de la communication du Vendée Globe.

On apprécie beaucoup Charlie Dalin en tant que skipper, mais qu’il sache bien qu’on ne fera pas appel à lui en tant qu’ambassadeur de la cuisine française !

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais