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Les Sables d’Olonne Thalasso – Redécouvrons le merveilleux paquebot « Côte Ouest »






Publié le 4 septembre 2017

Avant-Propos: en septembre 2017, 30 ans après le lancement de la Thalasso des Sables d’Olonne, nous avions publié cet article à l’occasion des Folles Journées de la Thalasso.
Il nous paraissait naturel de nous pencher sur l’établissement phare des Sables d’Olonne en la matière, le Relais Thalasso MGallery Côte Ouest. La patronne des lieux avait alors eu la gentillesse de nous faire découvrir ce véritable paquebot.
Nous avons été assez surpris par l’ampleur de l’emprise du Centre de Thalasso qui comprend un grand nombre de salles de soins, de bien-être et de remise en forme.
Un univers incroyable que l’on n’imagine pas de l’extérieur.  

Nous avions essayé également de dresser un portrait de la Directrice Générale de l’Hôtel, Sylvie Dubreuil, dont la personnalité ne manque ni de charme, ni de caractère.

Devant le nombre de personnes qui nous complimentent sur cet article – et ses photos – nous avons pensé qu’il serait intéressant de le republier pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu.

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La création de l’Hôtel Thalasso des Sables d’Olonne a marqué une transformation mentale des Sables d’Olonne en matière d’hôtellerie. Alors que la ville semblait n’intéresser aucun groupe hôtelier, perdant progressivement son statut au détriment d’autres stations balnéaires, le groupe Accor s’est finalement installé en surplomb du lac de Tanchet en créant un bel hôtel accompagné d’un centre de Thalassothérapie. C’était en 1987, il y a tout juste 30 ans.

En octobre 2012, l’établissement connaît un second souffle sous le nom de « Côte Ouest. » Sylvie et Jean-Paul Dubreuil – du groupe vendéen Dubreuil connu pour ses concessions automobiles, sa compagnie aérienne et ses hôtels/restaurants – investissent 8 millions d’euros dans l’établissement. Le début d’une aventure et d’une réussite.
Si le cadre entourant majestueusement l’hôtel était déjà fixé avec la présence d’une belle pinède de 25 hectares dont 3,5 à titre privatifs, il fallut malgré tout redéfinir le thème d’une exploitation qui s’était un peu endormie. C’est à cela que va s’employer Sylvie Dubreuil. L’idée est déjà acquise, ce sera un paquebot. Un paquebot imaginaire, flottant sur le lac de Tanchet, comme attiré par l’appel du large provenant de la magnifique baie sablaise.

L’Appel du Large
Découvrirez-vous votre univers sur le rythme de la lame, bercerez-vous votre infini sur le fini des mers, vous retrouverez-vous face à votre destin, échapperez-vous à l’illusion de ce voyage auquel fait référence Charles Baudelaire dans L’Appel du Large / Les Fleurs du mal ?
Nul ne le sait, mais vous aurez au moins l’occasion de l’effectuer, qu’il soit illusoire ou réel, dans d’excellentes conditions et dans un cadre merveilleux, où les globes terrestres font partie des premières invitations au voyage.

Allez! Levons l’ancre à la découverte du « Côte Ouest »
Dès avant l’entrée, un phare invite le visiteur à entrer dans une zone nautique… et, aux portes du lobby, plusieurs grandes malles anciennes sont prêtes à l’embarquement avant que les cheminées ne sifflent le départ du paquebot. Il est bientôt temps, le personnel tel un bel équipage est aux commandes pour satisfaire vos plus beaux désirs.
L’ambiance « cosy » est permanente, apportant chaleur et invitant à la paresse, grâce au magnifique mobilier du paquebot « Italia » provenant d’un antiquaire spécialiste des objets marins de navires, Jacques Voisnon à Vannes. D’autres aménagements sont labellisés Art Copy tandis que les tableaux ont été spécialement composés pour « Côte Ouest » par Rod Stribley.

 

Baie 4
Baie 3
Baie 2
Baie des Sables d’Olonne depuis Côte Ouest

 

 

Terrasse-solarium
Sur l’immense terrasse-solarium en bois, dès les premiers rayons de soleil, vous pourrez lézarder tout en contemplant l’immensité, puis plonger dans la piscine extérieure d’eau de mer à fond de sable.
Tout autour, promenades arborées et fleuries vous attendent; elle ont été conçues par l’architecte paysagiste Paul Arene (situé près Le Lion d’Angers).

Thalasso 6
Thalasso 5
Thalasso 4
Thalasso 3
Thalasso 2
Thalasso 1

 

Thalassothérapie
Après la paresse, passons à l’action et venons-en à la Thalassothérapie et à son centre aux multiples facettes.
Dès le départ, l’impression est de pénétrer au profond des entrailles du fameux paquebot, de découvrir une salle des machines dans toute son immensité.
Dans ce lieu un peu magique, l’on va de surprise en surprise, au fil des salles dans lesquelles trônent des machines diffusant, pour la plupart, des rayons bleutés apaisants.
La Thalasso, qui se situe à 250 mètres du rivage, est approvisionnée en eau de mer grâce à un puits de 10 mètres de profondeur et une pompe. Le centre en lui-même couvre une surface de 1500 m2 et comprend 26 cabines de soins auxquelles s’ajoutent 8 cabines de Spa, des hamam et jacuzzi. Tout ce qui est nécessaire pour le Bien-Être et pour apporter à la clientèle les soins désirés pour le corps et le visage.
Le Thalasso des Sables d’Olonne fait partie du concept « RT Relais Thalasso » de la Maison Phélippeau qui a établi depuis 25 ans des centres renommés à La Baule, Bénodet, et à l’Ile de Ré (Ste-Marie-de-Ré).

Un angle d’une suite de Côte Ouest – Chambre mer
Vue mer depuis la salle de bain – Chambre mer
Chambre mer – Suite
Chambre mer – Suite

 

 

Hôtel
L’hôtel comprend 94 chambres de 25 m2 dont 53 donnent sur l’océan. Pour les clients les plus à l’aise… 3 suites sont disponibles, dont la surface est de 50m2. Il faut aussi noter que 9 chambres bénéficient – grâce à des travaux effectués l’année dernière – de terrasses panoramiques splendides dont les longues avancées donnent l’impression de pouvoir toucher la mer.

Thomas Evanno (Côte Ouest – Les sables d’Olonne) © Le Reporter sablais

Côté cuisine
C’est le jeune chef, Thomas Evanno, qui a opéré auparavant à La Villa Belle Rose à St-Tropez, aux Roches fleuries à Megève et au Majestic à Cannes, qui dirige des cuisines qui sont approvisionnées en eau de mer!
Les références mentionnées sont: Maître-Restaurateur, Guide Michelin 2017, Eurotoques.

Une montée en gamme
Nous l’avons dit, 8 millions d’€ ont été investis dans l’établissement. Mais cela ne suffit pas pour entraîner la réussite d’un établissement. Il faut un manager de talent, et Sylvie Dubreuil semble avoir cette qualité. Dynamique, passionnée, rayonnante, elle souhaite comme une tornade emporter tout le monde dans son ou ses projets au risque, parfois, d’en faire un peu trop dans l’argumentaire. Mais c’est à cela que l’on reconnaît les passionnés!

 

Des terrasses qui donnent l’impression de toucher la mer…

 

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Portrait de Sylvie Dubreuil
(propos recueillis lors d’une interview)

Sylvie Dubreuil est née dans une famille de 3 enfants, n’ayant pas énormément d’argent, et vivant quai Dingler aux Sables d’Olonne. Son père était prothésiste-dentaire. Elle fit ses études à l’Ecole de Bourgenay de la 6ème à la Terminale sous l’autorité des religieuses. Puis elle suivit une formation de gestion et comptabilité à Nantes durant 4 ans. Mais elle souhaitait revenir aux Sables d’Olonne – le mal du pays – et constituer une famille.
Au retour de Nantes, elle est comptable dans un supermarché au Pays des Olonnes puis dans une société de matériaux de construction.
Elle a un goût prononcé pour l’art de recevoir; parallèlement, elle prend l’habitude de tout gérer y compris la vie professionnelle de son mari, à une époque où la société changeait, où le regard sur les femmes n’était plus le même, et où la femme cherchait à s’accomplir dans la vie professionnelle.
En 1986, Sylvie Dubreuil a envie de changer et de monter une boîte dans le domaine de la décoration. Sa maison, dit-elle, était alors un véritable musée. Elle adorait détourner l’origine première des objets afin de leur redonner une force artistique.
En 2005, elle quitte son mari. Mais elle rencontre Jean-Paul Dubreuil qui la rassure sur ses acquis, ses réalisations, sa valeur humaine et professionnelle.
Sylvie Dubreuil ne tarit pas d’éloges pour Jean-Paul Dubreuil, sa capacité à transmettre des valeurs à ses enfants comme à ses collaborateurs, son attachement à des grands principes, son souci de la promotion interne.
En 2009, Jean-Paul Dubreuil commence à prendre du champ par rapport au groupe qu’il a monté, mais avec Sylvie ils réfléchissent au lancement d’un projet commun. Jean-Paul Dubreuil avait déjà monté un hôtel Accor à La Roche-sur-Yon, une clinique transformée en hôtel, alors leur choix se porte sur le lancement d’un hôtel.
Si au tout début, ils souhaitent construire un hôtel neuf, ils apprennent que l’hôtel Thalasso de Tanchet – qui est « en fin de vie » car il a alors énormément vieilli – est en vente. Lors de la visite, c’est le coup de coeur. Sylvie Dubreuil est convaincue que l’établissement a du potentiel, et la mer, la pinède font le reste.
C’est bien ici que la nouvelle aventure démarrera.
Fin 2009, la société est constituée, mais c’est vraiment en 2013 que l’établissement prendra son envol après une rénovation complète.
Ils feront alors du duo hôtel / thalasso leur coeur de métier. L’hôtellerie comme produit à l’année avec une certaine stabilité tout au long des douze mois, tandis que la thalasso est plutôt positionnée comme un produit d’hiver.

Un nouvel esprit
Ils se lancent donc, mais le bâtiment a nécessité beaucoup d’investissements. Il a fallu lui redonner une image, un esprit et une ambiance – imaginaire – de paquebot, et passer des services destinés aux curistes, de moins en moins porteurs, vers l’univers du Spa qui correspond aux souhaits des nouvelles générations.
Depuis 5 à 6 ans, en France, tous les établissements de Thalassothérapie ont été rénovés et se sont « spaïsés » – ont évolué vers le Spa qui est plus orienté vers la notion de « Bien-Être. »
Sylvie Dubreuil a analysé le processus d’évolution dans ce champ très particulier de la Thalassothérapie et du Spa. Pour elle, il faut arrêter de parler de thérapie et développer l’idée de bien-être, et remettre en avant l’art de vivre. Pour cela, il est tenu compte des nouvelles compétences, des évolutions, en ne sous-estimant jamais les services périphériques comme la réflexologie, la diététique etc…
« Le luxe, ajoute Sylvie Dubreuil, c’est aussi savoir personnaliser. » Chaque client doit pouvoir se sentir unique….

Sylvie Dubreuil au volant du… Côte Ouest © Côte Ouest

Economie et répartition des activités
Lorsqu’on questionne Sylvie Dubreuil sur la répartition du chiffre d’affaires, elle indique que chacun des postes principaux permet d’assurer un tiers du chiffre d’affaires: 1/3 pour l’hôtellerie, 1/3 pour la restauration et 1/3 pour la Thalassothérapie.
« Le chiffre d’affaires a augmenté de 57%, nous dit-elle, entre 2012 et 2016″ et, surtout, le nombre de salariés est passé de 70 à 120 sur la même période, une évolution dont elle est très fière, ce qui est légitime puisqu’en ces périodes de chômage intense l’établissement contribue donc à embaucher de jeunes vendéens.

Les périodes les plus favorables pour chacune des spécialités sont les suivantes:
– été: hôtellerie et Spa
– hiver: plutôt la thalassothérapie et le Bar
– automne et printemps: les séminaires et la thalassothérapie externe (séminaires de 5 à 150 personnes).
A noter aussi le Parcours hydromarin avec une piscine d’eau de mer chauffée à 32° et diverses activités aquatiques. L’Espace forme permet de pratiquer la gymnastique, les pilâtes, le fitness, l’aromathérapie, la préparation physique.
Le chiffre d’affaires en 2016 a approché les 10 millions d’€.

Piscine couverte et bains bouillonnants
Piscine couverte

 

 

Forme avec vue mer

 

 

Salle de projections

 

Le label MGallery
Tous ces atouts font du « Côte Ouest » un hôtel-thalasso d’exception. Ce qui explique qu’en septembre 2016, « Côte Ouest » a rejoint la gamme prestigieuse « MGallery » by Sofitel. Une preuve de reconnaissance de la singularité et de l’élégance de ce lieu, et de la considération qu’en a la clientèle.
MGallery comprend trois catégories, les bâtiments historiques, les « signatures » (designers) et les « serenity ». L’univers de « Côte Ouest » est considéré comme relevant du concept « serenity » qui concerne des sites d’exception, qui ont un fort caractère, une identité, du charme et des services.
Derrière ces mots très généralistes se cache un processus de contrôle pour obtenir ce label qui a duré une année entière! Et pas question de le perdre en cours de route: tous les jours, la direction du MGallery Côte-Ouest effectue un « débriefing » pour corriger éventuellement ce qui est nécessaire ou pour se souvenir des desiderata des clients habituels.

Women Equity Ouest
Nous ne serions pas complet si nous n’indiquions pas que Sylvie Dubreuil a fait partie en 2016 du Palmarès « Women Equity Grand Ouest » (Palmarès annuel des PME de croissance). Elle a été désignée comme l’une des 15 dirigeantes les plus performantes sur l’ensemble du Grand Ouest (selon des performances documentées par l’Index Women Equity – Sur 5000 entreprises ayant un CA entre 4 et 100 millions d’€ dans le Grand Ouest, 674 sont dirigées par des femmes – En France, 40.000 entreprises sont concernées).
Une belle réussite pour cette passionnée à la tête d’un paquebot qui apporte à la ville des Sables d’Olonne ce brin de nostalgie, de confort et de luxe qui lui sied bien.
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Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 




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