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Les Sables d’Olonne: les Dubreuil de « Côte Ouest » avaient candidaté pour l’Hôtel 4 étoiles de Port Olona

L‘hôtel Mercure Thalassothérapie lancé en 1987 par Accor sur le lac de Tanchet a été profondément transformé lorsqu’en octobre 2012 Sylvie et Jean-Paul Dubreuil en ont pris les rênes. En plus du prix d’achat consenti auprès d’Accor, les Dubreuil ont investi 8 millions d’€ pour en faire un magnifique paquebot imaginaire au sein duquel un équipage prête toutes les attentions à une clientèle privilégiée. Un seul mot d’ordre, le « bien-être » du client ! 

Sylvie Dubreuil ne dirige pas son hôtel, le « Côte Ouest » , elle le vit pleinement, entièrement. Il est devenu une partie d’elle-même. N’essayez pas de l’arrêter dans les descriptions qu’elle en fait…ce serait peine perdue. Il est vrai que la nouvelle décoration avec du mobilier provenant du paquebot Italia donne un sentiment « cosy » incomparable. Chaque détail est pris en compte, analysé avec une volonté permanente de tout améliorer.
« On prend tout en compte » affirme-t-elle y compris les avis qui paraissent sur Tripadvisor et Booking, « c’est le meilleur moyen de nous améliorer en permanence » ajoute-t-elle.
Et ça marche puisque entre 2012 et 2016, le Côte Ouest a vu son chiffre d’affaire augmenter de 57% et vient de se voir décerner le prestigieux label « MGallery » de Sofitel, des hôtels qui ont une touche de charme, d’inspiration ou d’insolite.

Le Reporter sablais : A quoi correspond ce label MGallery de Sofitel ?
Sylvie Dubreuil : C’est une « collection » d’hôtels qui ont du caractère, de la personnalité et dans lesquels on est particulièrement attentionné à la clientèle. Il y a trois catégories, les bâtiments historiques, les signatures (designers) et les serenity. Le Côte Ouest est désormais dans cette dernière catégorie, les Serenity. Il s’agit d’hôtels d’exception, ayant un fort caractère, une identité, du charme (NDLR : officiellement, « les hôtels MGallery Serenity allient élégance et quiétude, et invitent les voyageurs à des instants de pure tranquillité dans des lieux sublimes. » )
Le Reporter sablais : Quel est la genèse de ce projet d’hôtel à Tanchet ?
Sylvie Dubreuil : J’ai toujours été passionnée par la décoration, ma maison était alors un vrai musée…. Mais j’avais aussi envie de monter une entreprise. L’année 2005 a été un tournant dans ma vie. Puis j’ai rencontré Jean-Paul Dubreuil qui m’a beaucoup apporté et rassuré. Il a su, comme il l’avait souvent fait avec ses propres collaborateurs, orienter mes choix.
Le Reporter sablais : Vous êtes née aux Sables d’Olonne mais étiez partie à Nantes.
Sylvie Dubreuil : J’ai fait mes études au Collège de Bourgenay, rue des Religieuses, de la 6ème à la Terminale, puis je suis allée passer un diplôme de comptabilité à Nantes pendant quatre ans. Mais je rêvais de revenir aux Sables d’Olonne ; alors j’ai travaillé comme comptable dans un supermarché, puis pour une société de matériaux de construction. Mon deuxième enfant m’a empêché d’y accepter un poste de direction.
Le Reporter sablais : Qu’est-ce qui vous a alors amené à l’hôtellerie ?
Sylvie Dubreuil : Jean-Paul Dubreuil commençait à prendre du champ avec son groupe. On voulait réaliser un projet ensemble. Il avait de l’expérience sur ce sujet puisqu’il avait monté un hôtel à La Roche-sur-Yon faisant partie de la chaîne Accor. Et c’est cette chaîne d’hôtels qui possédait le Mercure Thalassothérapie de Tanchet.
Dans les années 2005-2010, des réflexions se développaient à propos des hôtels Thalasso qui étaient pour la plupart en « fin de vie » en France. Ils avaient de l’âge et nécessitaient de nouveaux investissements qu’Accor n’envisageait pas de faire, préférant se recentrer sur son coeur de métier, l’hôtellerie pure.
Le Reporter sablais : Vous vous êtes donc portés acquéreurs auprès d’Accor ?
Sylvie Dubreuil : Au départ, avec Jean-Paul, on voulait construire mais quand on nous a proposé d’acheter le Mercure Thalasso on n’a pas hésité en raison de la vue extraordinaire sur le lac de Tanchet et la mer.
Le Reporter sablais : Le début d’une aventure ! Vous êtes devenus les capitaines et vous avez embarqué tout un équipage avec vous. Mais 8 millions d’€ de travaux, c’est considérable.
Sylvie Dubreuil : Il fallait réorienter l’hôtel. Le parking était devant, au bord du lac, à l’intérieur le bar ne donnait pas sur la mer, et il y avait des salles de réunion qui empiétaient sur les espaces avec vue mer. Il a donc fallu modifier complètement l’agencement. Quant à l’équipage, je suis fière qu’il y ait désormais 120 salariés à plein temps à Côte Ouest ! En 2012, il n’y en avait que 70.
Le Reporter sablais : Quel est le produit phare de Côte Ouest ?
Sylvie Dubreuil : Tout est équilibré. On peut dire qu’1/3 du chiffre d’affaires est réalisé par l’hôtellerie, un autre 1/3 par la restauration-bar et le dernier tiers par le Spa-Thalasso.
Le Reporter sablais : Qu’en est-il de la Thalassothérapie en France ?
Sylvie Dubreuil : Toutes les entreprises de ce secteur ont travaillé sur les évolutions nécessaires à leur développement. Le « Spa » a été un produit moteur durant la période où la thalassothérapie commençait à décliner. On est passé d’un produit lié à la thérapie à un concept prenant en compte le bien-être ; et depuis 5 ans, de nombreuses thalassothérapies ont été rénovées.
Le Reporter sablais : Vous avez donc augmenté votre chiffre de 57% entre 2012 et 2016. Craignez-vous la venue d’un nouvel hôtel 4 étoiles à Port-Olona ? (Lire notre article: http://www.lereportersablais.com/conseil-municipal-les-sables-dolonne-plante-un-nouveau-bulbe/)
Sylvie Dubreuil : C’est un genre d’hôtel différent du nôtre, ce n’est pas vraiment un hôtel de luxe mais plutôt un hôtel business. La question de l’occupation à l’année se pose car il n’aura pas d’activités complémentaires comme le nôtre avec le Spa-Thalasso. Mais l’emplacement face à Port-Olona est de qualité. D’ailleurs nous avions candidaté.
Le Reporter sablais : Vous aviez candidaté ??!!
Sylvie Dubreuil : Oui, nous avions candidaté pour ce projet pour lequel Eiffage Immobilier Grand Ouest (Nantes – Paris) a été choisi. Nous avions proposé un très beau projet sur lequel nous avions travaillé pendant plus de six mois. C’est pourquoi quand nous avons appris que l’argument de ce choix était qu’il y avait eu peu de candidatures et souvent peu sérieuses, nous avons été étonnés d’autant plus que nous avions fait une proposition d’achat du terrain supérieure aux 875.000 € finalement validés.
Le Reporter sablais : Normalement pour ce projet de Port-Olona devrait être construit un Golden Tulip en lien avec le groupe Louvre Hôtel.
Sylvie Dubreuil : Nous avons prouvé notre expertise notamment avec le Côte Ouest, et nous créons des emplois locaux. Qu’en sera-t-il pour les emplois du futur hôtel ? Et nous avons été mieux disants financièrement. Quant à l’investissement global avec la construction il aurait atteint entre 8 et 10 millions d’€.
Le Reporter sablais : Lors du Conseil municipal – durant lequel l’opposition estima que le dossier manquait de transparence et qu’une mise en concurrence aurait été préférable – on a eu le sentiment qu’il fallait absolument ne pas rater l’occasion du Golden Tulip avec Eiffage car les occasions étaient rares. Vous avez présenté votre dossier devant qui ? Y avait-il le maire ou était-ce devant la Commission d’Urbanisme ?
Sylvie Dubreuil : Je n’ai pas l’impression que la Commission d’Urbanisme ait traité ce dossier, nous avons présenté ce dossier qui nous a demandé six mois de travail devant Geoffroy de Baynast (NDLR : maire adjoint chargé de l’Urbanisme) et le maire Didier Gallot. Ils ont juridiquement le droit de faire le choix qu’ils ont fait mais on aurait aimé savoir pourquoi nous n’avions pas été choisis alors que nous étions mieux disants sur le plan financier et que notre dossier était sérieux.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

 

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