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Fontenay-le-Comte Rochefort – A831 Vendée Charente-Maritime: Yves Auvinet réagit dans un courrier adressé à la Ministre




 


Projet d’une liaison routière performante entre la Vendée et la Charente-Maritime, de Fontenay-le-Comte à Rochefort

RAPPEL
L’autoroute A831 devait relier Fontenay-le-Comte en Vendée à Rochefort en Charente-Maritime, sur une distance de 64km.
Cette autoroute avait été Déclarée d’Utilité Publique le 12 juillet 2005, pour une durée de 10 ans.
Ce projet devait permettre le développement économique des territoires et assurer l’interconnexion des villes constituant le Pôle Centre Atlantique.
En plus de l’aide à un développement économique certain, l’A831 contribuait à ldévelopper l’attractivité des territoires et à offrir des conditions de sécurité optimales aux automobilistes qui doivent aujourd’hui traverser plusieurs dizaines d‘agglomérations pour relier les deux communes.

Projet alternatif
Après de multiples rebondissements et 30 millions d’euros d’études investies, la Déclaration d’Utilité Publique est arrivée à échéance en juillet 2015, signant ainsi l’abandon du projet.
Or, suite à cet abandon, l’Etat s’était engagé à accompagner les collectivités locales sur un projet alternatif.

Dominique BussereauPrésident du Département de la Charente-Maritime et de l’ADF, ancien Ministre, Yves AuvinetPrésident du Département de la Vendée, Pierre HenrietDéputé de la VendéeFrédérique TuffnellDéputée de la Charente-MaritimeBruno RetailleauSénateur de la Vendée, Daniel LaurentSénateur de la Charente-Maritime, Didier MandelliSénateur de la Vendée avaient rencontré le jeudi 23 janvier 2020, Jean-Baptiste DjebbariSecrétaire d’Etat auprès de la Ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports à propos de ce projet de liaison routière entre la Vendée et la Charente-Maritime.
Cette rencontre entre le Secrétaire d’Etat auprès de la Ministre de la Transition écologique et solidaire, chargé des Transports et les élus charentais-maritimes et vendéens faisait suite à la mobilisation des deux départements à Aigrefeuille-d’Aunis (17) (voir photo de Une) en septembre 2019 et à la réunion organisée par la Préfète de Nouvelle-Aquitaine à La Rochelle le 29 novembre 2019.

Les élus avaient unanimement rappelé l’engagement de l’Etat à accompagner sur un projet alternatif les Départements de Vendée et de Charente-Maritime, après l’abandon de l’A831. Au-delà du soutien financier, qui avait été assuré en 2015 par le Premier Ministre Manuel Valls, ils avaient réaffirmé leur souhait de voir l’Etat porter le dossier de Déclaration d’Utilité Publique (DUP) afin de garantir la faisabilité environnementale du projet et d’assurer la Maîtrise d’Ouvrage jusqu’à l’obtention de l’ensemble des autorisations environnementales et administratives nécessaires

Jean-Baptiste Djebbari avait alors proposé que deux options soient étudiées: un projet autoroutier ou un tracé reprenant prioritairement les itinéraires existants.
Une nouvelle réunion devait avoir lieu avant la fin du mois de mars 2020 afin « d’objectiver » ces deux scénarios en termes de faisabilité technique et environnementale et de portage de la DUP par l’Etat.

Intervention du sénateur Didier Mandelli, le 1er décembre 2020
Lors de la séance des questions orales du mardi 1er décembre 2020, Didier Mandelli, Sénateur de la Vendée a interrogé le Gouvernement sur le projet autoroutier en Vendée.
Le Gouvernement s’était engagé à trouver une alternative au projet de l’autoroute A831, annulé sous le quinquennat précédent, qui prévoyait la création d’une autoroute de 64 kilomètres entre Fontenay-le-Comte et Rochefort afin de désengorger les routes entre la Vendée et la Charente-Maritime.
Didier Mandelli avait rappelé qu’« après deux réunions au Ministère, trois scénarios, dont un autoroutier, ont été présentés. Dans un courrier du 2 octobre 2020, le Président du Conseil Départemental de la Vendée avait fait savoir au Ministre que les deux solutions proposées ne pouvaient être retenues au regard de leur impact environnemental et de l’itinéraire alternatif qui prévoit la coupure en deux fois deux voies de la commune de L’Île-d’Elle avec des conditions de passage à très forte proximité des zones urbanisées de la commune de Vix. »
« Le projet d’autoroute est celui qui s’impose naturellement en complément du réseau existant. La Vendée et la Charente-Maritime attendent ce projet autoroutier indispensable pour doter nos territoires d’une infrastructure de transport à la hauteur de leur dynamisme » a souligné le sénateur.

Dans sa réponse, le Gouvernement n’avait pas évoqué de nouvelles pistes et avait appelé à ce que le dialogue se poursuive.

 

©Vidéo: Sénat

 

 

Le Président Yves Auvinet envoie un courrier à la Secrétaire d’Etat, Mme Bérangère ABBA
Un très récent courrier, daté du 15 décembre 2020, a été adressé par le président du Conseil départemental de la Vendée à Mme Bérangère Abba, Secrétaire d’Etat chargé de la biodiversité, auprès du Ministre de la Transition écologique.

Yves Auvinet a réagi au contenu de l’intervention de la Secrétaire d’Etat (voir vidéo) durant laquelle elle déclare: « les propositions soumises par l’Etat ne conviennent pas au président du Conseil départemental qui les a écartées, sans pour autant proposer de solution. »

Il rappelle que « l’Etat s’était engagé à proposer une alternative et à nous accompagner (tout en) participant significativement en financement des études et des travaux. »
Il considère que la présentation faite par la Secrétaire d’Etat « est tout sauf conforme à la réalité » supposant alors « deux hypothèses: soit une méconnaissance du projet soit une réponse quelque peu politicienne consistant à dédouaner l’Etat de sa responsabilité en la renvoyant aux territoires (…). »

Yves Auvinet conclut en ces termes:
« Madame le Ministre, il ne suffit pas à l’Etat de proposer des scénarios alternatifs pour qu’ils soient automatiquement à la hauteur des enjeux. Encore faut-il qu’ils soient crédibles! Or, en l’espèce, les différents scénarios qui ont été présentés par le ministre des transports, Jean-Baptiste Djebbari sont loin de nous convaincre. Je peux même vous confier que ce constat fait l’unanimité chez les élus locaux conviés aux réunions organisées au ministère des Transports. Et ce, par-delà les territoires et les préférences politiques… »

« Il n’y a donc pas, d’un côté l’Etat, qui propose des solutions alternatives crédibles, et de l’autre, le président du Conseil départemental de la Vendée qui les écarte sans, pour autant, proposer de solution.
Il y a, d’un côté l’Etat, qui propose – pour le moment – des scénarios improbables, et donc inacceptables en l’état, et de l’autre, des élus locaux qui n’ont pas d’autres choix que de les refuser. »
« Pour nous, les choses sont parfaitement claires: soit il nous est proposé un scénario alternatif crédible (…) soit il nous faudra relancer le projet autoroutier (…) »

Et pour conforter ses dires, Yves Auvinet rappelle que le tracé de l’autoroute A831 n’est pas contestable puisqu’il a été défini par des études dont le sérieux est avéré et qui ont coûté la modique somme de 30 millions d’euros….

Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 




 

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