Boulogne-sur-Mer VOILE. dim 29 juin 2025 1ère COURSE DES IMOCA Globe Series : LA COURSE DES CAPS (Réd. les Sables-d’Olonne)
Boulogne-sur-Mer VOILE. dim 29 juin 2025 1ère COURSE DES IMOCA Globe Series : LA COURSE DES CAPS / Îles Britanniques
Le coup d’envoi du Championnat IMOCA Globe Series 2025 sera donné le dimanche 29 juin 2025, avec une épreuve aussi stratégique qu’intense : une boucle sans escale autour des îles britanniques.
2025 / 2028 : CIRCUIT IMOCA DE 4 ANS jusqu’au Vendée Globe 2028
Cette première manche du circuit ouvre également le cycle de quatre ans menant au Vendée Globe 2028.
Le départ de la Course des Caps – Boulogne-sur-Mer – Banque Populaire du Nord sera donné depuis le port de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.
RÈGLES
Les onze IMOCA engagés mettront le cap vers le nord, pour un périple exigeant autour des îles britanniques, via les Shetland.
Pour cette deuxième édition, chaque IMOCA embarquera un équipage de quatre marins, dont une femme au minimum, conformément au règlement de l’épreuve.
Particularité inédite dans le circuit : un Onboard Reporter (OBR) sera présent à bord de chaque bateau, chargé de documenter la course de l’intérieur, en images et en récits.
Le plateau réunit une sélection impressionnante de talents issus du circuit IMOCA.
Parmi eux, Thomas Ruyant (Vulnerable), Sam Goodchild (MACIF Santé Prévoyance), Jérémie Beyou (Charal), Nico Lunven (Holcim-PRB), Sam Davies (Initiatives-Cœur), Justine Mettraux (Teamwork-Team Snef), et Élodie Bonafous, qui fera ses débuts en IMOCA à bord du tout nouveau Associations Petits Princes – Queguiner.
DIFFICULTÉS
Ce parcours de 2 000 milles nautiques est redouté pour sa complexité :
caps escarpés, effets de marée, météo instable et zones de navigation industrielle en mer du Nord – plateformes pétrolières, champs éoliens, couloirs de trafic – imposeront aux marins une vigilance de chaque instant.
ILS ONT DIT :
Installé en Bretagne, Sam Goodchild sera pour la première fois skipper d’un IMOCA en équipage. À la barre du plan Verdier MACIF Santé Prévoyance, il succède temporairement à Charlie Dalin. Neuvième du dernier Vendée Globe, Goodchild voit dans cette épreuve une excellente occasion de prendre ses marques.
« C’est l’un des parcours les plus excitants que l’on ait, » a-t-il déclaré à la Classe cette semaine. « La mer du Nord est peut-être un peu trop haute dans l’échelle des obstacles, mais si la nav est bien préparée et qu’on reste vigilant, on peut s’en sortir. » Et d’ajouter : « Le parcours dans son ensemble est un défi. Il se passe toujours quelque chose : les marées, le vent, le passage au-dessus des 60° nord… Ce n’est pas une course où l’on risque de s’ennuyer. Elle a tout pour être passionnante. »
Navigateur solitaire exigeant, Sam Goodchild se réjouit de pouvoir pousser davantage son bateau grâce à la configuration en équipage complet, tout en tirant le meilleur de chacun à bord pour ce tour de sa terre natale.
« C’est sûr que ça va être une course passionnante, parce qu’en IMOCA en équipage, on peut vraiment pousser les bateaux, comme on l’a vu lors de la dernière The Ocean Race. À cela s’ajoute le défi de faire fonctionner efficacement quatre ou cinq personnes à bord d’un bateau qui n’est pas forcément conçu pour cela, mais sur un parcours qui impose ce niveau d’activité. Il faudra trouver le bon équilibre, tout en apprenant aussi à voir comment chacun fonctionne, » explique-t-il.
Autre figure incontournable de la course au large, Sam Davies mènera l’équipage Initiatives-Cœur, avec notamment à bord la jeune et prometteuse Violette Dorange. Une transmission intergénérationnelle naturelle pour Davies, qui connaît le tracé sur le bout des doigts : en 2014, elle avait signé un record féminin sur le Tour des îles britanniques à bord de Team SCA, bouclé en quatre jours et 21 heures.
« Ce serait une très belle course à gagner, et je pense que ce sera aussi très difficile à gagner », confie-t-elle. « La vitesse du bateau sera déterminante. Les dernières générations, et ceux optimisés pour des conditions médium, auront un avantage. La vitesse est essentielle car on est obligé de naviguer en ligne droite d’un point à l’autre, donc il y a peu de place pour les options stratégiques. » explique-t-elle, non sans humour : « Il y aura sûrement des hauts et des bas, mais peut-être moins que dans d’autres courses. »
Ce parcours très rythmé servira également de laboratoire grandeur nature pour l’équipe Initiatives-Cœur, qui courra pour la première fois en configuration équipage complet. Composée exclusivement de membres de l’équipe interne, l’escouade sera formée autour de Violette Dorange, du boat captain Joseph Brault, et de la responsable mât et accastillage Vittoria Ripa Di Meana.
« C’est un formidable exercice de cohésion, une occasion d’apprendre le bateau entre nous, en interne. Et comme nous avons eu très peu de temps pour nous préparer, ce sont ces personnes-là qui connaissent le mieux le bateau », résume Davies.
Pour Sam Davies, cette saison aura une dimension particulière : ce sera sa dernière en tant que skippeuse d’Initiatives-Cœur, après huit années à la tête du projet.
« Pour moi, chaque course a une importance particulière, » confie la navigatrice aux quatre participations au Vendée Globe. « Mais je crois que la Transat Café L’Or est celle sur laquelle j’ai vraiment envie de bien performer cette année, car ce sera la dernière que je courrai en tant que skipper d’Initiatives-Cœur. »
Pour Élodie Bonafous, cette Course des Caps marque un cap symbolique : ses débuts en IMOCA. À 29 ans, la skipper de Associations Petits Princes – Queguiner entame ainsi le premier chapitre d’un projet ambitieux qui doit la mener jusqu’au Vendée Globe 2028. Elle découvrira tout à la fois un nouveau support, un nouveau format, et une zone de navigation inédite.
Après une préparation intense en amont de la saison, Elodie Bonafous se dit prête à passer à l’action : « Maintenant, on est prêts à régater. » affirme-t-elle avec détermination. « L’un de nos principaux objectifs va être de trouver la bonne dynamique d’équipage, car le tour de la Grande-Bretagne et de l’Irlande sera très intense, à la fois sur le rythme et dans la diversité des situations. »
« Je m’attends à une météo très changeante, et il y a beaucoup de cailloux, de passages techniques, de zones réglementées. On travaille donc à poser un fonctionnement solide, où chacun est responsable de son domaine – navigation, quarts, prises de décisions – pour être le plus réactif et le plus efficace possible une fois en course. »
Elodie Bonafous se prépare à vivre une expérience radicalement différente de ses habitudes, bien loin de ses entraînements dans le golfe de Gascogne. « C’est un parcours que je ne connais pas du tout, des endroits que je n’ai jamais explorés, donc c’est déjà très stimulant, » confie-t-elle. « C’est une vraie courbe d’apprentissage. Quand on navigue toujours dans les mêmes zones – autour de la Bretagne, dans la Manche, le golfe de Gascogne – on connaît les repères, les systèmes météo, les marques. Mais là, il va falloir beaucoup se documenter, se préparer. Ça ouvre de nouveaux horizons, et c’est super. »
La Course des Caps donnera le coup d’envoi de la saison IMOCA 2025, marquant également l’ouverture du Championnat IMOCA Globe Series.
Celui-ci se poursuivra avec des épreuves majeures :
– la Rolex Fastnet Race en juillet,
– The Ocean Race Europe en août,
– le Défi Azimut – Lorient Agglomération en septembre,
– avant de culminer avec la Transat Café L’Or en double, à l’automne.
Communication, via Ed Gorman
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais