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Affaire Aquarius – Bruno Retailleau et l’étrange ballet européen

Affaire Aquarius – Bruno Retailleau et l’étrange ballet européen




L’Europe traîne le dossier des migrants – la « question migratoire » disent certains – comme un boulet. Chaque pays poursuit sa politique face aux migrants, les uns étant plutôt favorables, d’autres tentent de fermer les yeux quand les derniers, farouchement contre, construisent même des murs de protection.
L’affaire Aquarius – un bateau de secours à vocation humanitaire (SOS Méditerranée, basé à Marseille) – n’est qu’un nouveau révélateur de cette ambiguïté.
C’est dimanche dernier que l’Aquarius a porté secours à une nouvelle embarcation de 58 migrants – dont 18 enfants – au cours de leur traversée de la Méditerranée depuis la Libye.
Alors que le Panama, qui fournissait un pavillon à l’Aquarius, venait d’annoncer que ce pavillon ne pourrait plus être utiliser par le bateau – à la demande de l’Italie -, on s’agitait dans les couloirs de l’Europe pour savoir quelle conduite il fallait suivre. On peut imaginer que la décision a dû être difficile à prendre et que les prétendants n’ont pas été nombreux puisqu’il a fallu tout de même 48 heures pour qu’une solution soit trouvée. Le dossier est loin, très loin de faire l’unanimité, mettant en exergue le fait que l’Europe n’est pas une entité au discours unique, tandis que les contradictions entre ses discours humanistes et ses actes ternissent son image. Quant à la solidarité entre membres européens, elle est vite apparue comme inexistante, l’Italie étant contrainte d’assurer l’essentiel des prises en charge des migrants trans-Méditerranée.

C’est finalement Malte qui servira de port de transit en acceptant un passage dans ses eaux territoriales. Tandis que 4 pays ont accepté d’être pays d’accueil. Ainsi la France, le Portugal, l’Espagne et l’Allemagne les recevront selon le quota suivant:
– France: 18
– Allemagne: 15
– Espagne: 15
– Portugal: 10

De réunions en réunions, de conseils en conseils, de sommet en sommet, l’Europe tente de trouver une solution globale et acceptable mais pour l’instant la crise perdure malgré quelques solutions ponctuelles consistant en des passages d’accords financiers avec les pays d’origine des migrations.

Tartufferie d’Etat
Bruno Retailleau* s’est exprimé, très récemment, à propos de ce sujet.
«Cachez cet Aquarius que je ne saurais voir !» lance-t-il à l’encontre d’Emmanuel Macron afin de résumer l’attitude du président de la République dans ce nouvel épisode autour de l’Aquarius.
Il poursuit en ces termes: « D’un côté, le président de la République ne cesse de faire la leçon aux Italiens ou aux Hongrois pour qu’ils accueillent des migrants et de l’autre, il refuse de les accueillir à Marseille. Cette tartufferie d’Etat ne peut plus durer. Elle est moralement condamnable et politiquement irresponsable : souffler le chaud et le froid comme le fait Emmanuel Macron est le meilleur moyen de créer de nouveaux appels d’air pour une immigration incontrôlée que nous n’avons plus les moyens d’intégrer. »

Pour Bruno Retailleau, une autre politique s’impose, qui mobiliserait un maximum d’Etats européens, afin « de mettre en place notamment un blocus humanitaire et sécuritaire en Méditerranée.
Blocus humanitaire pour sauver les migrants des noyades éventuelles, et blocus sécuritaire pour lutter contre les passeurs. »
Et il demande qu’il soit « exigé des ONG qu’elles ne renforcent pas, par leurs actions, les filières d’immigration illégale et que soit prévu la reconduction des embarcations jusque dans leurs ports d’origine. »
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

*Sénateur de Vendée, Président du groupe Les Républicains (Sénat) et du parti Force républicaine




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