Les Sables-d’Olonne Vendée. Le Kifanlo reprend des couleurs

 

Les Sables-d’Olonne Vendée. Le Kifanlo reprend des couleurs

Les travaux avancent bien.
Démarrés en novembre 2021, ils devraient être achevés juste avant l’été 2023.
Une belle restauration en perspective pour ce chalutier qui devint en 1984 le premier bateau de pêche « classé Monument historique« .
La belle histoire c’est, aussi, que Valentin Pitra, charpentier de marine (en photo à gauche ci-dessous), rénove actuellement le Kifanlo qui fut la propriété de son grand père !

 

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Quelques dates
Le Kifanlo a été construit en 1955 par le chantier Batifort.
Ses spécificités: c’est un voilier et il a été armé pour de la pêche en chalut latéral, et non à l’arrière. Le chalut latéral est une technique révolue.
La demande étant forte dans les années 50, le chantier en profita pour réaliser une série de 16 bateaux de ce type. A ce jour, malgré des recherches, le Kifanlo reste le seul survivant.
Désarmé en 1981, il a été acheté par l’association Oceam* en 1983.
Depuis cet achat, de nombreux travaux ont été réalisés pour le maintenir en état de marche, notamment la réfection du pont, et des remplacements de bordés pour répondre à des fragilités de la carène.

(*Oceam est une association pour la conservation du patrimoine maritime. Elle organise des sorties de démonstration de pêche au chalut latéral sur le Kifanlo: le chalut est filé puis remonté au bout de 45 minutes; le poisson est alors trié sur le pont et le produit de la pêche partagé entre les participants).

Structure
Coque proche de celles des voiliers. Arrière en « cul de poule ». Voûte très arrondie rappelant celle de certains thoniers. Etrave très pincée.
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Les travaux
C’est le chantier Marlo (Nantes) qui est chargé des travaux.
Le Kifanlo souffrait de « corrosion du chevillage, de diminution des échantillonnages due à l’échauffement des bois. De plus, de nombreux bordés ne sont plus en contact franc avec les membrures. »
La solidité et l’étanchéité étaient donc compromises.
Le Kifanlo étant devenu un bateau en péril, il fut donc décidé de pratiquer une restauration globale de la coque, seule solution pour lui permettre d’obtenir le renouvellement du permis de navigation.
– Des travaux, bénévoles, complémentaires seront réalisés en partenariat avec le Lycée Tabarly (parties métalliques) et l’Ecole des Pêches.
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Financement des travaux
Le coût global est de 500.000 € dont:
– 120.000 € pour le bois de chêne;
– 310.000 € pour les frais de chantier (main d’oeuvre).

La répartition des prises en charge
– 40% par la Drac
– 20% par la région des Pays-de-la-Loire
– 20% par le département de la Vendée
Les financements publics était limités légalement à 80% pour des travaux privés, les 20% restant seront couverts par un Fonds du Patrimoine avec Total pour 50.000 € (not. en raison de l’activité pédagogique du bateau et l’accès à des visites) et un groupe de mécénes vendéens pour 17.000 €.
Enfin, Océa verse 10.000 €: on notera à ce sujet que les 2 fondateurs d’Océa ont la particularité d’être des fondateurs de l’association Océam et donc d’avoir participé à la sauvegarde du Kifanlo en 1983.
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Grâce à ces financements, le Kifanlo pourra donc reprendre son activité lors de l’été 2023.

Eléments techniques
Chalutier sablais avec une voûte elliptique.
16,37 mètres de long
27 tonneaux de jauge brute
Carène en chêne
Pont en sapin du Nord
Moteur Poyaud de 120 cv.

Photo des charpentiers de marine travaillant actuellement sur le chantier du Kifanlo; à droite François Delanneau d’Océam.

 

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