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Richard Tolkien forfait pour le Vendée Globe 2016

Le 13 mai 2016, alors qu’il disputait The Transat Bakerly, Richard Tolkien s’était blessé à la tête alors qu’il tentait de régler un problème sur la plage-avant du bateau. Sérieusement blessé, il avait demandé assistance et avait même dû abandonner son monocoque pour être transbordé sur le cargo croate « Anton » qui faisait route vers Philadelphie (Etats-Unis). Plus ennuyeux, il avait dû laissé à la dérive le « 44 », démâté. Celui-ci vient d’être localisé il y a quelques jours à 550 milles à l’ouest des Açores, mais il laisse apparaitre de très importants dommages. Le navigateur a dû se résoudre à prendre une décision déchirante !

Après avoir fait le bilan de la situation, le skipper anglais a annoncé ce matin à la direction de course du Vendée Globe le retrait de son projet pour l’édition 2016-2017. Le skipper britannique a profité de cette annonce pour remercier à nouveau le capitaine et l’équipage de l’Anton pour son sauvetage. Richard Tolkien quitte donc la liste des participants inscrits au 8ème Vendée Globe. Pour cette édition, le nombre de participants a été strictement limité à 27 et plusieurs sont en liste d’attente, dans des conditiosn différentes : certains doivent confirmer la course à réaliser, d’autres sont en attente de bouclage de financement…
La défection forcée de Richard Tolkien fera au moins un heureux dans cette liste. Il n’en reste pas moins que tout le monde apporte son soutien à Richard, dont la déception doit être difficile à contenir !
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
(avec Vendée Globe)

Portrait de Richard Tolkien
Homme d’affaires de haut vol ou marin vétéran d’expérience ? Les deux ! Côté professionnel « hors bateau » Richard Tolkien s’est fait un nom dans la finance du coté de la City londonienne. Il y a développé quelques jolis « portefeuilles » ces trente dernières années. Ce banquier de formation, diplômé de la prestigieuse université d’Oxford, a fêté ses 60 ans en janvier 2015… et a décidé de revenir sur le Vendée Globe !
On emploie le mot « revenir », car Richard Tolkien n’est pas un inconnu sur l’Everest des mers. Il était en effet déjà au départ de l’édition 2000/2001, mais n’avait alors pas réussi à boucler la boucle : il avait du se résoudre à abandonner l’épreuve au 29ejour de course, sur une funeste avarie de gréement.
On l’a dit, Richard Tolkien est don également un marin expérimenté.  « Quand il me reste du temps entre mes nombreuses activités, j’ai la chance de pouvoir faire de la voile » explique-t-il sobrement. Entre autres expériences nautiques, on l’a vu participer par exemple six fois au Fastnet, six fois également à Round Britain Race, décrochant quelques podiums au passage. Mais on l’a vu aussi – notamment en Class40 – sur la Transat Jacques Vabre ou encore en solo sur la Route du Rhum. Il était notamment le skipper du 40 pieds ICAP Orca, dessiné par Humphreys Yacht Design, qui avait terminé 33e de l’édition 2010.
Et puis, le Grand Sud, Richard Tolkien connaît déjà : en 2013, il a navigué plus de 20 jours entre Ushuaïa et l’Antarctique dans l’expédition Xplore. Avec six coéquipiers, il y a croisé entre les icebergs par… 67 degrés Sud ! Pour donner une idée, c’est la latitude la terre Adélie. Il n’ira heureusement pas aussi « bas » dans les cartes pendant le Vendée Globe, où les quarantièmes Rugissants et les cinquantièmes Hurlants suffiront à son bonheur.
Son retour seize ans après sa première participation est à la fois une surprise et une bonne nouvelle, entre autres pour l’internationalisation de la course. Certes, d’un strict point de vue sportif Richard Tolkien a peu de chances d’y rivaliser avec son jeune compatriote Alex Thomson. Mais il ne vient pas non plus avec les mêmes objectifs ! Il aura 61 ans au départ des Sables d’Olonne, et voudra simplement aller au bout de son rêve. A savoir boucler le tour du monde en solitaire, sans faire d’escale et en conquérant la plus honorable place possible. Ce sera sa quête… et on vous épargnera (en tous cas pour le moment) la ribambelle de jeux de mots tentants faisant référence à son glorieux homonyme. Ce Tolkien-là n’a ni écrit Le Hobbit, ni inventé Le Seigneur des Anneaux. Son œuvre à lui ressemble davantage à un épais livre de bord… Richard fera partie du club très fermé des quatre sexagénaires du Vendée Globe, avec Nandor Fa, Pieter Heerema et Rich Wilson.
(Sources : ©Vendée Globe)

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