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Fusion des Olonnes : au Château, on poursuit son bonhomme de chemin

Le Maire du Château d’Olonne, Joël Mercier, poursuit son bonhomme de chemin. Le lundi 30 mai 2016, il fera voter durant le Conseil municipal l’autorisation du lancement de la consultation-référendum sur la fusion à trois en Pays des Olonnes. Depuis plus d’une semaine nous savons qu’elle aura lieu en décembre 2016. C’est désormais acté et tant la majorité que l’opposition devraient voter massivement de façon favorable. Reste malgré tout plusieurs épines dans ce dossier au long cours !

Nous l’avions déjà indiqué dans nos deux articles sur le sujet – http://www.lereportersablais.com/fusion-des-olonnes-la-porte-de-saloon-est-ouverte/ et http://www.lereportersablais.com/fusion-des-olonnes-une-elue-du-chateau-dolonne-reclame-un-vote-dexpression/ – l’essentiel des divergences porte sur la date de la fusion : Didier Gallot et Yannick Moreau sont désireux d’une fusion au 1er janvier 2018 tandis que Joël Mercier reste positionné sur le 1er janvier 2019.

Lors d’une réunion d’information tenue au Château d’Olonne il y a plusieurs mois, à la question « Accepteriez-vous de repousser la fusion d’une année si le Château d’Olonne en faisait la demande » Yannick Moreau, indiqua d’abord que l’équipe municipale d’Olonne avait pris une position pour une fusion au 1er janvier 2018,  ensuite qu’une fusion une année plus tard risquait de « devenir un enjeu électoral pour les municipales » prévues en 2020, ce qu’il ne souhaitait pas. Autres arguments avancés, le démarrage d’études coûteuses sur la fusion par des cabinets spécialisés, études qu’il était inenvisageable de recommencer si la décision de fusion à trois tardait.
Ajoutant, comme pour laisser une dernière chance, mais très sceptique sur la faisabilité : « Si véritablement on voit un empressement incroyable du Château d’Olonne, on se reposera la question. Mais de toute manière, il faudrait de nouvelles délibérations des Conseils municipaux des deux autres villes. »
MàJ : Depuis que la date prévue du référendum au Château d’Olonne a été avancée, Yannick Moreau a précisé que « les élus et les services du Château sont dès à présent les bienvenus pour rejoindre le travail largement amorcé par les Sablais, les Olonnais et leurs deux cabinets de conseil qui pourront assez facilement élargir le périmètre de leur mission. »

Autre argument souvent avancé, les dotations de l’Etat pour les incitations aux fusions seraient d’autant reportées ce qui n’incite pas à l’optimisme financier d’autant plus que les dotations globales de fonctionnement (DGF) pour 2016 ont été drastiquement baissées par l’Etat : pour Les Sables d’Olonne, la baisse de la dotation forfaitaire atteint en 2016 16,84 %, et pour la Communauté de Communes des Olonnes la baisse atteint 39,60 % (Lire : http://www.lereportersablais.com/les-elus-sonnes-par-la-baisse-des-dotations-2016-de-letat/)

Depuis plusieurs mois, certains avaient carrément tiré un trait sur la fusion à trois. La récente mise à l’ordre du jour de la consultation-référendum redonne du baume au coeur à certains. Rappelons-le, dans la population castelolonnaise de forts regrets s’étaient faits jour à propos de la mise à l’écart du Château dans ce projet de fusion à trois, certains critiquant vivement le fait que Joël Mercier n’ait pas pris le train en marche. « La porte est toujours ouverte » clamaient pourtant Armel Pécheul – adjoint aux Sables d’Olonne – et Yannick Moreau !

Du baume au coeur, pourquoi pas, mais n’utilise-t-on pas un peu vite la méthode Coué ? Car, il reste deux grosses épines: il est d’abord nécessaire d’obtenir un vote favorable de la population castelolonnaise – le risque étant que les tenants du non soient, non pas plus nombreux, mais plus enclins à se déplacer pour voter – et ensuite un accord doit être trouvé sur la fameuse date de fusion.
Et même si Joël Mercier montre plus d’entrain à aller vers la fusion en proposant une date très avancée au 11 décembre 2016 – (des opposants avaient souhaité un référendum en septembre 2017 pour une fusion au 1er janvier 2019) – sa position n’a que très légèrement été modifiée : « La situation a changé et nous devons donc modifier notre stratégie ; (…)  Mais la solution n’est pas aussi simple, cela demande du recul ; j’entends le message qui est donné et c’est une préoccupation permanente pour moi, mais ne confondons pas vitesse et précipitation. » déclarait-il lors d’un récent Conseil municipal.
Il nous apparaît donc qu’il suit cette logique et ne fait que continuer son bonhomme de chemin….!

Pour preuve, dans le Castel Info d’avril 2016, Joël Mercier déclare dans son Edito : « Nous instruisons avec la même détermination les projets qui restent à conduire, dont la création d’une Commune nouvelle à trois. Parmi les équipes dirigeantes des trois communes, la nôtre n’a rien renié de ses promesses électorales. Elles ont valeur de pacte démocratique avec tous les concitoyens. Pour construire cette unification, les trois Conseils municipaux ont, à un moment donné, massivement adopté la même méthode d’approche. Ce n’est pas notre équipe qui l’a oubliée quelques mois plus tard. Ce n’est pas notre équipe qui s’est écartée du chemin ainsi tracé. Ce n’est pas nous qui avons changé d’option et confondu l’essentiel avec l’accessoire. Faisant écho à l’empressement des uns, d’autres clament l’urgence de consulter les concitoyens castelolonnais. Ils oublient en passant que dans les communes partenaires la population n’aura sans doute pas son mot à dire. Passons sur l’amnésie sélective. La consultation promise au Château d’Olonne aura lieu. Quand ? Dès que la question du «oui» ou du «non» aura été éclairée par des arguments sincères et dénués d’arrière-pensées. Je fais confiance à votre discernement : vous saurez les distinguer dans le flot des propos simplistes de nos détracteurs. Et soyez certains que le choix que vous exprimerez ne sera pas remis en cause. »

Plus récemment, Joël Mercier, en appui à la mise à l’ordre du jour de la Consultation sur la fusion, précise : « Dès le départ, nous avons dit aussi qu’il faudrait en préalable à la consultation de la population un projet commun élaboré par les trois partenaires, projet qui aurait structuré les enjeux et les défis de la Commune nouvelle et éclairé tous les concitoyens sur la portée et les conséquences de la fusion. Faute d’entendre notre position, fin 2015 nos partenaires d’Olonne-sur-Mer et des Sables d’Olonne ont décidé de fusionner à deux. Un virage inattendu et en contradiction avec les débats et engagements électoraux de 2014 et avec l’esprit et la méthodologie du rapprochement à trois validés par une même motion dans les trois communes à l’automne 2014. Pour notre part, nous demeurons les promoteurs d’une Commune nouvelle à trois. Nous ne nous sommes jamais égarés de la seule finalité qui vaille. (…) Nous ne repoussons pas l’échéance aux calendes grecques. »

Sur le périmètre de la fusion et le recours au suffrage universel
Joël Mercier ajoute que « la Commune nouvelle n’a de sens que si elle réunit les trois communes. Le cadre des décisions politiques (…) n’a de sens qu’à cette échelle. (…) Nous ne craignons pas le suffrage universel. (…) Demander à la population de se prononcer (…) c’est la faire adhérer à l’objectif de la fusion. » Joël Mercier souhaite par ailleurs que le nouveau Conseil municipal soit composé de l’ensemble des élus des trois communes actuelles.

La date proposée pour la Consultation-référendum
Un choix simplement dicté par la saison estivale puis le grand rendez-vous du 6 novembre pour le Vendée Globe. Un délai est prévu ensuite pour les débats et les campagnes d’information nécessaires.

Alors ?  Une vraie révolution cette consultation ?  Cela n’apparaît pas ainsi. Le Château d’Olonne continue son bonhomme de chemin, argumentant ici et là sur la précipitation de ses deux autres partenaires et assurant avoir voulu privilégier l’élaboration d’un projet construit et prenant en compte les enjeux et les défis.
A l’inverse, à Olonne et aux Sables d’Olonne, les élus des majorités rongeaient alors leur frein estimant que Joël Mercier avançait à reculons mettant en péril l’avenir stratégique du Pays des Olonnes à l’heure des mutations économiques incontournables.

Toujours est-il que cette avancée dans le calendrier suscite des élans qui pourraient conduire à un renouveau dans le dialogue entre les trois communes, dialogue souhaité par les populations dans leur ensemble.
MàJ : Ainsi, Yannick Moreau déclare ce jour que le choix d’une date de référendum en décembre 2016 « donnerait ainsi un délai de 18 mois avant la fusion d’ores et déjà programmée au 1er janvier 2018 » ajoutant cependant qu’il n’y a « aucune raison de repousser la fusion au 1er janvier 2019 puisque ce délai de 18 mois est largement suffisant pour qu’ensemble, Olonnais, Sablais, Chaumois et Castel-Olonnais, nous ayons le temps de faire naître sereinement la commune nouvelle des Sables d’Olonne. »

MàJ : La date de fusion reste donc, à ce jour et toujours, la pierre d’achoppement entre les deux projets même si Yannick Moreau considère que « la perspective d’une consultation des Castel-Olonnais en décembre 2016 est une très bonne nouvelle pour le Pays des Olonnes. »

MàJ2 : Parallèlement, ce jeudi 26 mai 2016, Florence Pineau, maire d’Olonne-sur-Mer, annonce avoir été informée par la Presse locale de l’organisation fin 2016 de cette consultation relative à la fusion. « Cette décision et la date choisie permettraient largement la concrétisation de l’Union des Communes au 1er janvier 2018 » déclare-t-elle, ajoutant « Nous nous réjouissons de cette démarche qui s’inscrit dans une logique de fusion à 3 que nous appelons de nos voeux. » Elle précise par ailleurs que Les Sables d’Olonne et Olonne-sur-Mer ont lancé une dynamique de travail en commun et invite donc la Ville du Château d’Olonne à les rejoindre dans leur cheminement.
« Un nouvel élan est donc possible. Traçons notre sillon à trois pour une fusion en 2018 » indique-t-elle en conclusion à l’adresse de Joël Mercier.

Quant à la question posée lors de la Consultation, il est prévu – sous réserve de l’accord du Conseil municipal – qu’elle soit celle-ci :
« Êtes-vous favorable à la création d’une Commune nouvelle unissant Les Sables d’Olonne, Olonne-sur-Mer, et Le Château d’Olonne, au 1er janvier 2019, avec, jusqu’aux élections municipales de 2020, un Conseil municipal composé de tous les élus actuels dans le respect de leurs mandats et engagements ? ».
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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