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BREXIT : ce qu’en pensent les élus vendéens !

Brexit : une révolution, un désastre pour certains, pour d’autres c’est enfin une prise en compte de l’avis du « peuple » et une preuve de démocratie. Le Brexit va sans doute faire débat pendant encore quelques années, la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne va en effet entraîner de nombreuses répercussions économiques et politiques. Un vrai Big-Bang européen ! En filigrane la mise en cause de la politique menée par l’Europe, considérée par beaucoup comme bien trop technocratique, décalée, isolée, et éloignée des enjeux essentiels : les distorsions sociales et fiscales créant des effets de dumping ainsi que la crise migratoire ne sont bien sûr pas étrangers au résultat du vote britannique.
L’occasion de savoir ce que pensent de ce vote nos élus vendéens qui, jusqu’à ce jour, tournaient plutôt la tête vers Notre-Dame-des-Landes…
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

Yves Auvinet, le président du Conseil départemental de Vendée, a donné son opinion lors de son discours inaugural de la récente session du Conseil départemental :

  • A titre personnel, je ne me réjouis pas de ce résultat qui ouvre une période de questions et d’incertitudes. Et nous ne savons pas où cela nous mènera.
  • Ceci dit, on ne pourra jamais reprocher aux peuples de décider eux-mêmes de leur avenir.

Ma deuxième réaction s’adresse à l’Union européenne, qui malheureusement ne peut que s’en prendre qu’à elle-même :

  • Je pense qu’elle souffre d’un déficit démocratique et d’un manque de proximité. Et que son action est parfois illisible, à l’image du FSE (le Fonds Social Européen) dont nous bénéficions mais dont les citoyens n’ont pas connaissance.
  • Je pense surtout que les interventions de l’Union européenne sont souvent à contretemps. Nous avons évoqué trois sujets hier en lien direct avec la politique de l’Union européenne : l’agriculture, la pêche, et la question des travailleurs détachés sur laquelle nous proposerons une motion.
  • Or qu’en est-il ? Si on s’y arrête un instant, on constate que l’Europe est tatillonne et technocratique avec nos agriculteurs et nos pêcheurs, d’une part ; et qu’elle laisse s’organiser un véritable dumping social avec les travailleurs détachés, d’autre part. Alors même qu’il faudrait précisément l’inverse !
  • C’est dans ce paradoxe que réside le désamour entre l’Union européenne et les citoyens : là où il faudrait de la liberté, elle impose des contraintes technocratique ; et là où il faudrait des protections, elle ouvre à tout crin !
  • Pour conclure, je redis ce que j’ai dit hier dans mon discours : l’Europe doit être un vecteur de paix et de prospérité, respectueux de la subsidiarité et de l’autonomie des Etats membres. C’est à cette condition que nous pourrons la construire.

La Fédération de Vendée UDI, représentée par Annick Billon, présidente, Wilfrid Montassier, vice-président, et Franck Rousseau, délégué, nous a fait part de sa posuition en ces termes /

« Les électeurs du Royaume Uni ont, à une majorité qui frôle les 52%, validé le Brexit. Ils devront en assumer les conséquences financières d’abord, politiques ensuite puisque le Premier Ministre David Cameron annonce une démission d’ici le mois d’octobre et tant d’autres économiques, sociales, territoriales,….
Ce que nous attendons de nos dirigeants européens et français plus particulièrement, c’est de nous faire partager avec courage et détermination, une vision d’un avenir commun qui ne donne pas l’impression à chacun qu’il est l’affaire réservée d’une élite autoproclamée.
Le Conseil européen des 28 et 29 juin sera à ce titre déterminant : il aura à poser les fondations d’une Europe qui entende ses concitoyens.
Ce qui ne signifie pas, et nous en avons une démonstration vivante, que le référendum soit la meilleure solution pour « redonner la parole au peuple ».
A la question sur un avenir possible au sein de l’Union européenne, les britanniques ont répondu « immigration » !
Le Président de la République François Hollande, en appelle à un sursaut mais sans faire de propositions, alors que la Chancelière allemande Angela Merkel, a déjà consulté les partis politiques représentés au Bundestag.
Enfin, pour nous, c’est l’heure plus que jamais de renforcer le couple franco-allemand, moteur de la construction européenne. Une fois encore, le Président Hollande démontre bien que l’Europe n’a jamais été au cœur de ses préoccupations.
L’UDI Vendée qui a toujours combattu l’exploitation populiste des difficultés sociales de nos concitoyens, appelle à plus d’audace pour une Europe plus intégrée et plus forte qui protège, valorise nos fiertés nationales et renforce la solidarité des États dans un destin commun.
La mondialisation de l’économie, les flux migratoires et les pays émergeants nous y obligent : Et notre jeunesse nous interpelle quotidiennement. »

Pour le Groupe Les Républicains, nous n’avons reçu que la position du Groupe Les Républicains des Pays de la Loire, qui par la voix de Christophe Priou et Franck Louvrier estiment que « ce choix doit déboucher sur une prise de conscience sur les raisons qui alimentent la défiance grandissante à l’égard de l’Union européenne. L’Europe souffre aujourd’hui d’un déficit démocratique, économique et culturel. Il est urgent de bâtir une nouvelle Europe, plus proche, plus efficace, plus en phase avec les attentes des Européens. »

Alain Leboeuf, député de la Vendée déclare en ce qui le concerne que « le résultat du referendum sur le Brexit n’est malheureusement pas une surprise pour moi. Cette issue était prévisible, et même logique, dans la mesure où, depuis trop longtemps, seuls les inconvénients de l’Europe sont mis en avant. La responsabilité de cet échec est collective. Comment les citoyens peuvent-ils encore croire en l’Europe alors que nous ne cessons, tous, de dénoncer Bruxelles, sa technocratie, ses lourdeurs, ses contraintes ? La décision de la Grande-Bretagne pourrait faire des émules, y compris en France. Pour éviter cela, il est urgent que le modèle européen change, que l’Europe se remette en question. L’Europe n’est plus la même qu’au moment de la construction européenne. Elle doit absolument reconnaître et respecter la souveraineté des Etats Nations et ne plus se comporter comme un Etat fédéral. Elle doit uniquement se concentrer sur les grands sujets stratégiques et protéger les Européens plutôt que les contraindre. »

Sylviane Bulteau, députée socialiste de Vendée, a repris sur sa page Facebook le récent discours de François Hollande sur le sujet.

Quant à Véronique Besse, député de Vendée, non inscrite, sa position à propos du Brexit est la suivante : « la détermination du peuple britannique est exemplaire. C’est une triple leçon : une leçon de courage, une leçon de démocratie et une leçon d’espoir ! Du Brexit au « Frexit », il n’y a qu’un pas. Les Français avaient aussi dit non en 2005 au Traité constitutionnel européen. On le leur a imposé quand même. Aujourd’hui, les peuples veulent reprendre la parole. Les Français aussi veulent un référendum et s’exprimer ! »

(Vous êtes élus de Vendée et souhaitez apporter votre témoignage ? :  lereportersablais@gmail.com)

Un commentaire

  1. Les événements du BREXIT mettent en lumière le comportement anti démocratique des organes représentatifs de l’U.E. Ceux-ci diabolisent le peuple anglais pour avoir « mal voté », rabaissent le Premier Ministre Anglais alors que, jusqu’à preuve du contraire, la Grande Bretagne est composée de peuples Européens (Angleterre, Pays de Galles, Ecosse, Irlande du Nord) avec qui nous devrons continuer à échanger, dans notre propre intérêt. Par ailleurs, l’attitude des « représentants » de l’EU est incohérente puisqu’elle se félicite d’une future adhésion de l’Ecosse (quand celle-ci aura obtenu son indépendance par Référendum) alors qu’elle reste hostile à l’indépendance de la Catalogne. L’Europe nous est indispensable pour faire face à la mondialisation et aux dangers multiples qui nous menacent mais celle-ci doit devenir démocratique, intégrée (intégration sociale et fiscale) solidaire (prise en charge d’une partie du budget de la Défense Français pour lutter contre daesh) protectrice (il faut recréer la préférence communautaire pour les produits fabriqués dans l’EU) resserrée ( noyau dur des 6 pays fondateurs) et gouvernée par des hommes/femmes d’état et non plus par des personnes manipulées par les lobbies et les banques…

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