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Vendée – Les contre-feux à la vidéo de l’association L214




Vendée – Les contre-feux à la vidéo de l’association L214

Rappelons l’affaire:
début mai, L214 filme un élevage de poulets de la société Geslin puis la diffuse le 30 mai 2017. Depuis, la société en cause n’a pas contesté que les images provenaient bien de son exploitation.
La vidéo montre des poules complètement déplumées (sans doute à cause des parasites), ces mêmes parasites grouillant sur les oeufs, ainsi quun certain nombre de poules blessées et dans un état assez déplorable. Le directeur de l’exploitation, Benoît Geslin, déclara qu’il ne s’agissait que d’un petit nombre de poulets au regard de l’exploitation qui en compte 160.000. Il indiqua cependant que certains des animaux étaient atteints par la bactérie Escherichia coli.
Brigitte Gothière, co-fondatrice de L214, déclare vouloir montrer au public la cruauté de l’élevage en cage et met le groupe Panzini – dont le groupe s’approvisionne auprès de Geslin – sur la sellette. L’association L214 a déposé plainte auprès du TGI de La Roche-sur-Yon. De son côté, le ministre de l’Agriculture, Jacques Mézard, a demandé à ses services de procéder à une enquête.

Quelles que soient les positions des uns et des autres, il apparaît qu’il devient nécessaire de réduire les excès constatés dans les élevages en batterie dont on peut penser qu’ils ne sont pas anodins en terme de répercussion sur la santé humaine, sans parler du bien-être animal qui est aujourd’hui insuffisamment pris en compte. Il est temps de mettre fin autoritairement à la compression des prix par le distributeur final pour un gain insignifiant au regard des enjeux pour les animaux et les êtres humains.
Panzani vient d’ailleurs de communiquer qu’elle entendait modifier d’ici à 2025 ses approvisionnements afin de ne plus dépendre de l’élevage en cages. Reste à savoir si cette déclaration sera vraiment suivie d’effet ou si elle n’est qu’une communication en réponse à l’action de L214.
Ci-dessous les communiqués de la Préfecture et du Président du Conseil départemental
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

 

Le Préfet dans un communiqué en date du 2 juin 2017 a apporté les précisions suivantes:
« La vidéo mise en ligne le 30 mai 2017 par l’association L214 montre des animaux malades et la présence de poux dans le bâtiment d’élevage. Cet élevage, adhérent à la charte sanitaire par laquelle l’éleveur s’engage à appliquer des conditions sanitaires exigeantes, est contrôlé chaque année par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP de la Vendée), la dernière inspection datant du 17 mai 2017.
A la suite de cette vidéo, la DDPP a effectué un nouveau contrôle le 30 mai 2017 après-midi. Cette visite a confirmé les observations effectuées le 17 mai dernier. Elle n’a révélé aucune non-conformité. Le vétérinaire qui suit l’exploitation, présent lors du contrôle du 30 mai 2017, a confirmé la présence d’une pathologie, la colibacillose, maladie qui a pour conséquence un affaiblissement des volailles et une mortalité plus importante que la normale, mais sans danger pour la santé humaine.
Les soins et le suivi sanitaire assurés par l’éleveur et son vétérinaire ont permis de maîtriser la maladie et de ramener la mortalité à un taux normal, qui s’établit à 140 morts maximum par semaine pour une population de 100 000 poules.
Concernant les poux, également sans conséquence sur la santé humaine, l’éleveur fait face à cette problématique depuis quelques années dans ce bâtiment et a mis en oeuvre des traitements adaptés en suivant un protocole de soins établi par son vétérinaire. Les poules observées sont en bon état pour des animaux âgés de 68 semaines et pour ce type d’élevage, en tenant compte du contexte pathologique.
Lors du contrôle, il n’a pas été constaté la présence de cadavre ni d’animaux blessés ou en souffrance. »

Le Président du Conseil départemental, Yves Auvinet, a également diffusé un communiqué en date du 2 juin 2017:
« En ciblant l’entreprise « Les œufs Geslin », installée à Chauché, l’association L214 jette une nouvelle fois l’opprobre sur un élevage à l’aide d’images isolées et décontextualisées qui, rassemblées dans un montage orienté, peuvent laisser croire à des maltraitances.
L’inspection qui a été réalisée à la suite de cette opération a démontré que l’entreprise respecte la règlementation européenne en vigueur sur le bien-être animal.
Bien qu’étant défavorable à la multiplication des normes, j’estime qu’il revient au législateur, en cas de besoin, de préciser les règles à respecter – sans asphyxier nos entreprises. En aucun cas cependant, la responsabilité qui incombe au législateur ne saurait reposer sur des éleveurs qui respectent les règles.
Je veux donc redire ma confiance à toutes les entreprises qui sont dans la ligne de mire de cette association, laquelle agit au nom d’une cause qu’elle se garde bien de mettre en avant explicitement, puisque son objectif n’est pas tant de défendre le bien-être animal que d’aboutir à une société végane, qui se passerait de produits d’origine animale (viande, poisson, mais aussi œufs, lait, miel…).
Les Français doivent savoir que L214 ne lutte pas contre certains élevages mais que cette association est, par principe, opposée à toute forme d’élevage, y compris les plus extensifs. Ne laissons pas une association salir la réputation de nos entreprises ; ne nous laissons pas imposer un modèle de société par une minorité agissante sous couvert du bien-être animal.« 

 

 



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