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Pays des Olonnes – La bussitude est en cours

On parle suffisamment des trains qui n’arrivent pas à l’heure pour, parfois, témoigner favorablement lorsque des bus sont au rendez-vous de l’accessibilité « à tout et pour tous ». La Communauté de Communes des Olonnes – CCO a relevé le défi dès juin 2008 de faciliter l’accès aux bus en collaboration avec des associations de personnes à mobilité réduite ou de déficients visuels.

 

Accessibilité : des efforts budgétaires pour faciliter le quotidien des handicapés
Les objectifs de l’accessibilité pour tous sont fixés par la loi du 11 février 2005. En septembre 2009, un Schéma directeur d’accessibilité du réseau de transport public urbain a été mis en place sur le Pays des Olonnes. Dès à présent, on peut noter que 17 bus sont accessibles pour les personnes à mobilité réduite grâce à des quais-trottoirs de 18cm de haut et une « palette » rétractable qui permettent d’accéder directement au bus.  Si tous les bus sont adaptés, l’ensemble des arrêts ne le sont pas encore, mais 84 arrêts sur 171 sont déjà réalisés selon les normes. Les autres le seront progressivement.

Au sol, des bandes granulées en relief, ou parfois peintes en blanc, permettent aux mal-voyants de découvrir les zones d’ouvertures des portes des bus.
Il faut noter là – et se féliciter – de l’effort financier important consenti pour ces réalisations financées à 100% par la CCO, en concertation avec chacune des villes du Pays des Olonnes. En effet, le coût moyen d’une réalisation de quai-trottoir est de 8000 € en moyenne et peut monter jusqu’à 20.000 € (par exemple, l’arrêt de la Place du Commerce sur le port des Sables d’Olonne). Ce sont 800.000 € environ qui ont été consacrés depuis le début de l’opération à ces mises aux normes dont 80.000 € environ en 2015-16.
Le projet a été élaboré conjointement entre la CCO et son président Yannick Moreau, Jean-Pierre Boileau, Vice-Président de la CCO chargé de la commission Travaux – Transports – Accessibilité, et Laurent Cottanceau directeur du réseau Oléane.
Une représentante du Groupe du Littoral de l’Association des Paralysés de France s’est déclarée très satisfaite de ces évolutions en faveur des personnes à mobilité réduite, quant à celle qui représentait les mal-voyants, elle tient à préciser qu’il est nécessaire que les chauffeurs de bus s’arrêtent lorsqu’ils voient une personne tenant une canne blanche car celles-ci ne peuvent voir suffisamment à l’avance l’arrivée du bus.

Genèse du réseau Oléane
Après des études amorcées par la communauté de communes – CCO dès septembre 2010, notamment avec la consultation de 1 700 foyers pour connaître précisément leurs déplacements dans le canton, un appel d’offres de délégation a été lancé par la CCO. Il a été remporté le 30 novembre 2012 par la société Hervouet, – Compagnie de Transports des Olonnes – représentée par son directeur Laurent Cottenceau, qui a mis en place le circuit du réseau de bus sur le pays des Olonnes à partir du 8 juillet 2013.
L’objectif était et reste le même : pousser les gens à changer leurs habitudes en abandonnant leur voiture afin de faciliter les transports.

Yannick Moreau, représentante Ass. Paralysés de France, Jean-Pierre Boileau
Yannick Moreau, représentante Ass. Paralysés de France, Jean-Pierre Boileau

« C’est un réseau vivant, on l’adapte en fonction des besoins et des fréquentations, on l’adapte pour les personnes à mobilité réduite » déclare Yannick Moreau, Président de la CCO et député.
Par rapport à l’ancien réseau Tusco, dont on disait un peu exagérément que tous les bus étaient vides, la fréquentation a augmenté de 77% (entre 2012 et 2015). Quant aux cadences, elles sont généralement de 20mn. Des transports « à la demande » peuvent aussi être organisés sur certains horaires. Les bus sont au nombre de 17 – de 23 à 70 places – et servent également au transport scolaire.
Fin 2015, le réseau Oléane a lui aussi été adapté en réduisant les lignes et horaires peu utilisés : objectif, répondre aux besoins réels (20% de km parcourus en moins) et réduire les coûts de la CCO pour un montant de 300.000 €. Malgré ces restrictions, la fréquentation a encore augmenté de 7% entre 2014 et 2015.
« Il faut continuer à convaincre de la nécessité d’utiliser les bus » redit Yannick Moreau, se félicitant de la hausse de la fréquentation et de l’absence de baisse des recettes.

Opération de découverte
Quant à Laurent Cottanceau, directeur du réseau, il annonce que dans le but de développer la fréquentation, une opération va être lancée afin de faire découvrir les attraits du bus : les citoyens pourront utiliser le bus gratuitement pendant un mois à titre d’essai avant d’avoir à payer leur abonnement, abonnements qui seront également plus attractifs.

Plus aucune raison donc de dédaigner le bus, notamment aux Sables d’Olonne où les possibilités de se garer dans le centre ville sont limitées en dehors du parking de la gare.
On n’atteindra sans doute jamais le succès du Magical Mystery Tour (tour musical en bus des Beatles) mais le pli est pris, et tout est fait pour encourager les citoyens à aller vers la bussitude*.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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