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Médiathèque des Sables d’Olonne – La vision culturelle

Médiathèque des Sables d’Olonne – La vision culturelle




On sait que le projet de médiathèque aux Sables d’Olonne fait débat; d’un côté le maire qui souhaite réaliser ce projet, de l’autre des pétitionnaires qui ne partagent pas la conception du projet, notamment le type de construction en modulaires.
Il s’agit de la partie « politique » du dossier.

Partie culturelle
Claire Legrand, élue chargé de la culture et des animations, a souhaité apporter aujourd’hui un éclairage concernant le côté « utilitaire » , c’est-à-dire la partie culturelle de la réalisation. Elle était accompagnée de Nadia Bellenger, directrice de la médiathèque actuelle située dans une des ailes du Musée de l’Abbaye Ste-Croix, et de Philippe Vallée, directeur du sport et de la culture.
Ils ont à coeur que ce projet soit finalisé, ou bien avancé, avant l’élection du 2 janvier 2019, même s’ils concèdent que ce chantier n’a pas été lancé assez vite et vient un peu tard, quatre ans après l’élection municipale de 2014. Et ils rappellent que le site EDF sur le Cours Dupont avait été prévu mais qu’il a capoté pour de multiples raisons (NDLR: d’après nos informations, le coût était exorbitant).

La DRAC et l’architecte BF seraient positifs sur ce projet
« Le choix a été fait alors d’un lieu pas trop éloigné », déclare Claire Legrand, « et on nous a proposé un type de construction correspondant au cahier des charges établi par Nadia et rentrant dans le budget souhaité par la Ville » , ajoute-t-elle.
« C’est un choix d’innovation » poursuit-elle, ajoutant – ce qui est important – que la Direction de la Culture des Pays de Loire (DRAC) et l’architecte des bâtiments de France était très positifs sur ce projet. A la fin de l’entretien, la question fut à nouveau posée: quelle était la position de la Drac et de l’architecte BF?
Même réponse: ils étaient positifs et attendaient, bien sûr, les esquisses, plans et projets qui seront établis par le cabinet d’architectes DGA des Herbiers qui avait remporté l’appel d’offres parmi 13 candidats. Ce dernier a déjà réalisé un Lycée à Lyon ainsi qu’une halte-garderie en modulaires.

Première esquisse intérieure le 12 mars 2018
La première esquisse pour l’intérieur seulement de la médiathèque des Sables d’Olonne sera rendue le 12 mars 2018. La surface sera de 1400 m2 contre 700 environ aujourd’hui et certaines zones sont prévues avec 3m sous-plafond, notamment pour les rayonnages. Ce doublement de surface permettra de présenter des éléments qui sont actuellement en réserve, d’agrandir les axes de circulation et de créer une ludothèque (jeux de société).

Pour des raisons d’organisation et de disponibilité du personnel le bâtiment est prévu avec un seul étage. Le lieu précis est prévu devant le bâtiment Maurice Durand.
D’autre part, dans la vision future de la fusion, les médiathèques devraient se répartir les thèmes: ludothèque pour Les Sables d’Olonne, BD et Image (films et vidéos) pour Olonne-sur-Mer et musique pour Le Château d’Olonne (Note: à ce jour les prêts sont répartis ainsi: 250.000 aux sables, 150.000 à Olonne et 80.000 au Château).

Ne pas confondre modulaire et préfabriqué
Claire Legrand sait bien qu’il y a des pétitions en cours et que des procédures seront sans doute lancées, mais elle se défend en contestant l’image que certains veulent donner aux modulaires. D’ailleurs, elle fournit deus photos représentant des bâtiments construits en modulaires aux Pays-Bas et qu’elle considère, photos à l’appui, comme de belles réalisations. C’est d’ailleurs le même avis que portent Nadia Bellenger et Philippe Vallée.
« On peut tout faire avec des modulaires, les habiller, choisir les espaces etc.., rien à voir avec des modules ponctuels ou des préfabriqués » assure-telle.
Mais on sait bien que l’esthétique ne peut pas réunir que des avis favorables déclarent les trois défenseurs de la médiathèque; d’ailleurs, ajoutent-ils, l’architecture du Conservatoire de Musique situé juste derrière l’Abbaye n’a, elle aussi, jamais fait l’unanimité.

Carré d’Art Nîmes (Photo: DR)

Et pour emporter un avis favorable lorsqu’est mis en avant la proximité de l’Abbaye Ste-Croix, ils répondent qu’il y a des distances obligatoires légalement établies (NDLR: 500 m2 de rayon) et mettent aussi en avant la réalisation du Musée d’art contemporain et la bibliothèque de Nîmes* (Carré d’Art), d’architecture contemporaine et qui est située face à la Maison carrée (NDLR: souhaitant ainsi montrer qu’il peut y avoir mélange entre ancien et contemporain; on notera cependant que le projet a fait l’objet d’un concours d’architectes).
(* Wikipedia: La construction du Carré d’art à l’emplacement d’un ancien grand théâtre néo-classique construit de 1798 à 1800, totalement incendié en octobre 1952 et dont ne subsistait que la façade constituée d’une colonnade néoclassique, fut décidée par Jean Bousquet, maire de Nîmes de 1983 à 1995. À la suite d’un concours international d’architecture lancé en 1984, c’est le projet de Norman Foster qui fut retenu. L’architecte britannique fit de nombreuses propositions de façade avec ou sans l’intégration de la colonnade de l’ancien théâtre, le choix du jury se portant sur le projet sans les colonnes qui furent démontées et remontées sur une aire d’autoroute. Le Carré d’art, constitué de verre, de béton et d’acier est édifié en vis-à-vis de la Maison carrée, temple romain datant du 1er siècle av. J.-C., dont il constitue un pendant contemporain. Carré d’Art a ouvert ses portes en 1993 avec l’objectif d’offrir à la population un musée d’art contemporain et un établissement de lecture publique. Inspiré du modèle du Centre Pompidou inauguré à Paris en 1977, le projet de Carré d’Art misait sur la dynamique novatrice d’un équipement culturel mutualisé pour la Ville de Nîmes. Bénéficiant d’un bâtiment à l’identité architecturale forte et d’une grande renommée ainsi que d’une localisation très favorable, Carré d’Art est devenu un lieu emblématique de la ville. Il fait désormais partie intégrante de son image et de son ambition culturelle.)

D’une vision qui se voulait essentiellement culturelle, on est vite passé à des considérations politiques. Mais difficile de faire autrement! Le débat n’est bien sûr pas clos. Après les esquisses de l’intérieur avec les répartitions et agencements, ce sera au tour de l’extérieur d’être dévoilé et ce sera là sans doute que la partie sera la plus dure pour convaincre les sceptiques.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais




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