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Le tourisme en berne au 2ème Trimestre 2016, Ressentis estivaux corrects pour les Pays de la Loire

La note de l’Insee sur « La fréquentation touristique dans les hôtels, campings et autres hébergements collectifs touristiques » annonce un recul – important – de 4,8 % de la fréquentation touristique au second trimestre 2016. Le terrorisme est-il la seule raison de cette baisse de fréquentation pour un pays, la France, qui est habituellement la première destination touristique au monde ?

Cette baisse de 4,8% – comparée à la même période en 2015 – concerne le deuxième trimestre 2016 en France métropolitaine, la fréquentation touristique dans les hébergements collectifs touristiques, et elle est exprimée en nuitées.
Il est à noter également que la baisse est plus prononcée pour les campings et les autres hébergements collectifs (AHCT) que pour les hôtels.
Enfin, et c’est sans doute une conséquence des actes de terrorisme, elle est bien plus marquée pour les clients étrangers (-8,5 %) que pour les résidents (-2,9 %). Après les attentats de novembre, la baisse avait été similaire, puis s’était ralentie au 1er Trimestre 2016 avec -2,7%. Les nouveaux drames ont fait repartir les annulations de séjours.

Les nuitées en hôtels diminuent fortement pour les étrangers, particulièrement en région parisienne
Les nuitées dans l’hôtellerie repartent à la baisse au deuxième trimestre (-3,5 % en glissement annuel), après l’embellie du premier trimestre (+1,9 %).
Pour les hôtels,  la baisse est là aussi plus marquée pour la clientèle étrangère (-7,3 %), dont les nuitées se replient pour le troisième trimestre consécutif. La fréquentation des hôtels de l’agglomération parisienne est la plus affectée du fait de la défection de la clientèle étrangère (-12,9 %).Le recul frappe particulièrement les hôtels non classés (-9,0% et -8,8%), mais aussi les hôtels 3 étoiles (-3,7% et -10,4%) et les établissements 4 et 5 étoiles (-2,6% et -6,8%).
Seuls les hôtels situés dans les villes de province accroissent leurs nuitées (+1,5 %), en partie grâce à l’attrait de l’Euro de football sur les clientèles française comme étrangère. Globalement, alors que l’offre de chambres augmente, leur taux d’occupation diminue de 1,6 point sur un an pour s’établir à 61,2 %.
La durée moyenne des séjours en hôtels est de 1,8 jour, identique à 2015, de 3,6 jours en AHCT (contre 3,5 en 2015) et 3,7 jours en camping (contre 3,6 en 2015).
La fréquentation dans les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) également en forte baisse
Celle-ci a reculé à nouveau fortement au deuxième trimestre (-6,4 % sur un an), après s’être stabilisée en début d’année. Comme pour les hôtels, la fréquentation chute davantage dans l’agglomération parisienne.
La défection de la clientèle étrangère est particulièrement forte (-20,2 %). Le taux d’occupation (53,1 %) recule également de 1,6 point sur un an.

Nuitées d'Hôtels ©Insee
Nuitées d’Hôtels ©Insee

La fréquentation dans les autres hébergements collectifs touristiques également en forte baisse
Celle-ci a reculé à nouveau fortement au deuxième trimestre (-6,4 % sur un an), après s’être stabilisée en début d’année. Comme pour les hôtels, la fréquentation chute davantage dans l’agglomération parisienne. La défection de la clientèle étrangère est particulièrement forte (-20,2 %). Le taux d’occupation (53,1 %) recule également de 1,6 point sur un an.

Nuitées dans les campings ©Insee
Nuitées dans les campings ©Insee


Les campings subissent aussi une forte baisse (2ème Trim. 2016)

La fréquentation dans les campings est très médiocre en début de saison (-6,8 % par rapport au 2ème Trim. 2015) en raison notamment d’une météo maussade au printemps et d’un moindre nombre de jours fériés. Ce repli touche toutes les catégories de campings. Les clients français se sont davantage détournés des campings que les non-résidents (-4,2% pour les étrangers). Le manque d’ensoleillement a notamment pénalisé les campings du littoral, où la fréquentation chute de 9,4 %.

Baisses selon les zones
Les nuitées sont en baisse de 12,7% sur le littoral, de 9,6% à la Montagne (avec même une baisse de 41,2% ! pour les étrangers) et de 14,5% pour l’agglomération parisienne. Un véritable séisme pour Paris !

 

Raisons invoquées :
L’étude de l’Insee (2ème Trim. 2016) n’intègre pas encore les attentats de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray. Alors d’autres facteurs sont mis en avant, comme toujours : une météo peu alléchante, des inondations, ainsi que des répercussions dues aux grèves ou une image négative à la vue des conflits sociaux. Cela impacte-t-il vraiment le tourisme ? La météo très mauvaise certainement.
Le gouvernement a annoncé la création d’un « comité d’urgence du tourisme » et l’organisation, à l’automne, d’une deuxième « conférence nationale du tourisme ».


RESSENTIS ESTIVAUX POUR LES PAYS DE LA LOIRE

Quittons le 2ème Trimestre 2016 sur le plan national, et regardons comment s’est déroulée la période estivale dans les Pays de Loire, selon le Baromètre de conjoncture touristique basé sur le ressenti des professionnels du tourisme***.
Deux tiers d’entre eux estiment que la fréquentation a été soit stable soit en hausse par rapport à l’été 2015. Comme à Paris et sur la Côte d’Azur, la clientèle étrangère a été quasi-absente, surtout les Anglais qui représentent habituellement 40% de la clientèle étrangère. Est-ce dû à la sortie de l’Angleterre de l’Europe ? Ou à une météo très moyenne en début d’été ?
Pour les hébergements du littoral, en dehors des hôtels, la fréquentation étrangère reste stable voire à la hausse, notamment pour les propriétaires de chambres d’hôtes et de meublés.  D’une manière générale, seuls les Belges sont toujours présents et n’ont pas fait défaut.
Heureusement aussi, les Français ont répondu présents et ont permis d’éviter le fiasco en début d’été. Pour la suite, l’ensoleillement revenu a permis de mettre du baume au coeur et les résultats définitifs devraient être très bons sur le plan hôtelier en bord de mer, peut-être même supérieurs à 2015, de même dans les villages-vacances qui semblent avoir fait le plein et étant moins exposés aux annulations.
Il est à noter que les réservations de dernière minutes sont toujours importantes, souvent pour décrocher des tarifs réduits, ce qui met forcément à mal les résultats financiers des établissements.
La très bonne fréquentation du Puy du Fou permet aussi de maintenir un grand nombre de réservations.
La restauration subit malgré tout la baisse désormais habituelle des montants dépensés, les vacanciers réduisant le plus souvent ce poste de dépenses.
D’une manière générale on peut penser que l’été a permis de compenser un printemps particulièrement médiocre.
Rappelons en conclusion qu’il s’agit d’un ressenti des professionnels du Tourisme ; nous vous fournirons les chiffres définitifs lors de leur sortie.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

(Sources : ©Insee – ©Pays de la Loire)
*** Observatoire Régional du Tourisme en collaboration avec les 5 Comités Départementaux du Tourisme.
Analyse de 870 réponses de professionnels du tourisme. Enquête réalisée entre le 12 août et le 19 août 2016. 

 

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