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La Roche-sur-Yon – Le maire Luc Bouard présente son bilan à mi-mandat




La Roche-sur-Yon – Bilan du maire Luc Bouard à mi-mandat

C’est par un numéro Spécial de « Roche Plus » , journal municipal tiré à 34.000 exemplaires, que Luc Bouard a souhaité présenter aux Yonnais les réalisations de son équipe à mi-mandat. En 50 pages pour 3 ans d’exercice, le résultat présenté est exhaustif, de l’aide à cesser de fumer en passant par les inaugurations ou le double sens à vélo.
Malgré tout, ce bilan a son intérêt par la multiplicité des thèmes couverts et l’éclairage apporté sur la politique menée par l’équipe municipale.
Ce genre d’exercice, s’il est légitime de la part d’un élu qui souhaite présenter ses réalisations, souffre d’un déficit d’analyse objective. Tout semble beau et toutes les réalisations partent, bien sûr, d’un bon sentiment. Mais la mise en avant des éventuels échecs pour certains projets, de sur-dimensionnement, de dépenses inutiles ou disproportionnées n’apparaît jamais même si en entretien journalistique Luc Bouard les évoque sans détours.
On notera également que les différents groupes d’opposition ont pu apporter – selon les règles – leurs commentaires en page 50.

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Les réalisations les plus marquantes
Devant l’impossibilité sur un seul article de traiter l’ensemble des sujets évoqués, nous avons demandé au Maire Luc Bouard quelles étaient les réalisations qui lui paraissaient les plus marquantes au long de ce mi-mandat et quels regrets il pouvait avoir sur tel ou tel projet non réalisé malgré ses promesses de campagne.
Luc Bouard a, au préalable, indiqué « sans éluder ce qui avait pu égratigner » qu’il avait une certaine fierté de ce premier bilan car « une grande partie des promesses ont été tenues ou sont en voie de l’être. »
Il a aussi précisé que, ce genre de bilan, se pratique dans beaucoup de municipalités. « C’est juste une tradition, on indique où on en est et où on va! »
Pour les réalisations les plus marquantes, il cita le chantier des Halles – qui s’effectuera sur la 2ème partie du mandat (mais les études, concertations et décisions ont eu lieu dans la 1ère partie).
Ainsi que le réaménagement de Bourg-sous-la-Roche ou le projet validé de futur complexe aquatique et ludique (par l’Agglo mais sur le périmètre de LRSY). Sur le plan solidarité, le micro-crédit renforcé, la mutuelle pour tous, le logement social (à l’échelle de l’Agglo). Concernant le social, Luc Bouard a cité la Maison municipale de la santé. A ce sujet, il déclara: « On n’avait pas mesuré à notre arrivée la détresse médicale qui s’est très largement accentuée, mais ce n’est pas propre à La Roche-sur-Yon, toutes les villes sont concernées à part les métropoles. Et c’est une fierté pour moi d’avoir pris ce problème à bras le corps. »
Dans la liste également, l’Ecole Pont Boileau, dont les travaux ont démarré, et l’Ecole Jean-Roy, pour laquelle ils ont été votés. Ou des réalisations culturelles comme le CYEL, qui n’a pas été décidé par l’actuelle majorité, mais Luc Bouard considère que c’était vraiment un besoin. « On l’a légèrement amendé et on a ajouté une salle d’exposition. »
Toujours concernant la culture, Luc Bouard précise ce qui fut sa stratégie: « On n’a pas voulu casser ce qui était en place. J’ai voulu élargir car je souhaite que la culture aille davantage dans les écoles et auprès des tout-petits enfants, et que la culture soit accessible sur l’ensemble de l’Agglomération yonnaise. »

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A l’inverse, des projets ont été abandonnés comme la passerelle Zone Sud « car on n’a pas les moyens financiers de les réaliser. Il aurait fallu le faire au démarrage alors que là il faudrait tout reprendre. »
Et pour certains d’entre eux, il y a du retard. Ainsi pour Piobetta (un pôle loisirs / bien -être avec cinémas spa, fitness, coffee shop, restaurant, logements, parkings au coeur de LRSY, prévu début 2021), il y a des problèmes d’amiante.

Au long de ces trois années, il y a eu des conflits, des démissions mais Luc Bouard semble les mettre sur le compte des contraintes quotidiennes: maternité, exercice professionnel contraignant etc…. Sans aller plus avant il déclare néammoins: « Il y a eu des réaménagements à faire. C’est comme dans une équipe de foot, il y a un coach; une équipe se manage comme une entreprise. Je regrette les départs, mais l’équipe fonctionne bien. »
La Roche-sur-Yon, ce n’est pas qu’une équipe, il y a aussi 1900 agents. Après trois années d’expérience comme Maire, Luc Bouard regrette la lourdeur et la complexité administrative. « Certes, dit-il, les appels d’offres permettent de protéger, mais tout cela entraîne une grand lourdeur et les réalisations sont donc longues. »

L’exercice du pouvoir?
L’Agglomération de LRSY, c’est 100.000 habitants. « Je ne parlerai pas de pouvoir mais d’exercice des responsabilités » assure Luc Bouard. Et d’avoir cette responsabilité pour 100.000 habitants « ça rend plus attentif. » Par exemple, le projet des Halles a pris un certain temps car il a fallu mettre des choses en place et nous avons souhaité que les Yonnais s’approprie ce projet.

Les décisions du Gouvernement?
« Le Gouvernement est face à une grande difficulté car il doit rentrer dans les clous financiers » indique Luc Bouard, et il a voulu joué sur la plus grande masse financière en contractualisant avec les villes de plus de 150.000 habitants.
« Je préfère un contrat « posé » que des baisses brutales. Entre l’Agglo et la Ville de La Roche-sur-Yon, on a perdu 50 millions d’€ de dotations. Alors ce qui nous attend sera toujours moins brutal que les 15 milliards d’€ de baisses de dotation de Manuel Valls. » Quant à l’Association des Maires de France qui ferraille contre les baisses de dotations, « elle est dans son rôle. »
Et Luc Bouard précise à propos de la baisse des contrats aidés: « On a de la chance sur l’Agglomération car on a peu de contrats aidés. »

Et derrière ce mandat, quel est l’objectif?
Luc Bouard: « Je souhaite replacer la Roche-sur-Yon au coeur de la Vendée, et on est en bonne voie. »
Et de citer alors les rapports avec le département et la région qui sont bons, la campagne publicitaire dans le métro parisien qui a un impact certain pour l’image de la Ville et qui a permis la présence médiatique de la Ville dans tous les journaux nationaux et TV.
Derrière cette volonté de notoriété, le souhait, dit Luc Bouard c’est de permettre un développement de l’emploi. « C’est la première raison de notre détermination. » Et d’ajouter: « Il faut une dynamique autour de l’emploi et il est donc nécessaire d’attirer aussi des entreprises; pour cela, on doit impérativement compléter notre offre culturelle et sportive. »
Concernant les chiffres de l’emploi, Luc Bouard annonce 9% de taux de chômage environ au début du mandat et, désormais, un taux de 7,5%. Il souhaiterait descendre à 5,5% – le taux aux Herbiers – ce qui n’est pas loin des taux considérés comme du quasi-plein emploi.
« On a du potentiel en matière d’emplois, précise Luc Bouard, mais il faut créer une dynamique. Avec la présence de davantage d’entreprises, on aura aussi davantage de moyens financiers pour la créer. »
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais




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