Guerre 1914 – 18 : Si je mourais là-bas de Patrick Buisson en avant-première aux Sables d’Olonne
Guerre 1914 – 18 : Si je mourais là-bas de Patrick Buisson en avant-première aux Sables d’Olonne
Sur une angle spécifique, les écrivains qui racontent la guerre, le film « Si je mourais là-bas – la guerre des écrivains » commémore le centenaire de la 1ère guerre mondiale (1914 – 2014). Patrick Buisson, directeur de la chaîne Histoire, spécialisée dans le documentaire historique, a noué un partenariat avec la ville des Sables d’Olonne – dont le maire est l’un de ses amis d’adolescence – pour la diffusion de ce film en avant-première dans les salles du cinéma Le Grand Palace.
« Si je mourais là-bas » est un film en hommage aux Poilus de 1914-18. Sont prévues trois séances gratuites, du 31 octobre au 3 novembre 2014, ainsi qu’une séance spéciale sur invitations qui a eu lieu hier soir jeudi 30 octobre 2016 et qui a vu la présence de Philippe de Villiers, l’ancien président du Conseil général de Vendée, venu en voisin, et bien sûr du maire de la ville Didier Gallot.
Les narrateurs – au nombre de trois, et capables de restituer toute l’émotion – mettent en lumière les récits de 19 écrivains, et pas des moindres – de toutes nationalités – qui furent impliqués à divers degrés dans le premier conflit mondial : les lieutenants Charles Péguy et Maurice Genevoix, Dorgelès, Barbusse, Bernanos, Céline, Hemingway, Kessel ou le chirurgien de guerre Georges Duhamel…
« Il s’agit de mettre en résonance ces grands textes avec les images, de faire que l’image soit le prolongement du texte » déclara Patrick Buisson à propos de ce film documentaire qui comprend des images d’archives mais aussi des images de fiction dont des films allemands jusqu’ici peu connus.
L’objectif est de faire prendre conscience du monde d’aujourd’hui et de ses troubles à la lumière des erreurs et conflits passés tout en montrant la complexité des hommes et de leurs pensées vis-à-vis de la guerre.
« Si je mourais là-bas » est le titre d’un poème de Guillaume Apollinaire (voir en bas de page).
Parallèlement a été réalisé par la chaîne Histoire un film qui rend hommage aux 725 soldats du Pays des Olonnes morts pour la France lors de la 1ère guerre mondiale. Ce film sera diffusé préalablement au film « Si je mourais là-bas. »
Allocution de Patrick Buisson
Dans son allocution avant la projection du film, Patrick Buisson déclara qu’il avait trois amis qui ne lui avaient jamais fait défaut: Didier Gallot, Jeannette Bougrab et Philippe de Villiers ; ce dernier – à la sortie de la projection – a tenu à féliciter le directeur de la chaîne « Histoire » .
Au-delà de ce petit clin-d’oeil, le film – très poignant a fait l’unanimité. Tous les spectateurs ont salué le côté artistique mais aussi, bien sûr, bouleversant de ce film.
Le cinéma parlant n’étant apparu qu’en 1930, « Si je mourais là-bas » n’est composé que d’images muettes. Mais avec des textes des plus grands auteurs de la littérature française choisis pour être au diapason des images, avec de la musique qui semblait construite pour contrebalancer le chant des canons, les réalisateurs de cette oeuvre ont donné une véritable bande-son à ces images muettes.
Une production de la chaîne HISTOIRE. Un film de Patrick Buisson. Réalisateur : Guillaume Laidet. Durée : 1h20
Narrateurs : Jeannette Bougrab, Stanislas de la Tousche, Jean-Louis Cassarino.
Séances : vendredi 31 octobre 2014 à 14h – samedi 1er novembre 2014 à 14h – lundi 3 novembre 2014 à 16h
Ci-dessous Vidéo lors de l’avant-première
et Audio de Jean-Ferrat chantant le poème d’Apollinaire
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
Jean Ferrat
(Le poème « Si je mourais là-bas » de Guillaume Appolinaire chanté par Jean Ferrat).
Si je mourais là-bas…... par Guillaume Apollinaire
Si je mourais là-bas sur le front de l’armée
Tu pleurerais un jour ô Lou ma bien-aimée
Et puis mon souvenir s’éteindrait comme meurt
Un obus éclatant sur le front de l’armée
Un bel obus semblable aux mimosas en fleur
Et puis ce souvenir éclaté dans l’espace
Couvrirait de mon sang le monde tout entier
La mer les monts les vals et l’étoile qui passe
Les soleils merveilleux mûrissant dans l’espace
Comme font les fruits d’or autour de Baratier
Souvenir oublié vivant dans toutes choses
Je rougirais le bout de tes jolis seins roses
Je rougirais ta bouche et tes cheveux sanglants
Tu ne vieillirais point toutes ces belles choses
Rajeuniraient toujours pour leurs destins galants
Le fatal giclement de mon sang sur le monde
Donnerait au soleil plus de vive clarté
Aux fleurs plus de couleur plus de vitesse à l’onde
Un amour inouï descendrait sur le monde
L’amant serait plus fort dans ton corps écarté
Lou si je meurs là-bas souvenir qu’on oublie
— Souviens-t’en quelquefois aux instants de folie
De jeunesse et d’amour et d’éclatante ardeur —
Mon sang c’est la fontaine ardente du bonheur
Et sois la plus heureuse étant la plus jolie
Ô mon unique amour et ma grande folie
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