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Exposition Benjamin Rabier et la caricature à La Roche-sur-Yon

Exposition Benjamin Rabier et la caricature à La Roche-sur-Yon

 




Le Maire de la LRSY, Luc Bouard, Hélène Jagot, directrice du Musée et Philippe Porté, adjoint aux Musées et au Patrimoine historique.

Le vernissage, pour cette exposition qui durera du 24 février au 16 juin 2018, a eu lieu hier soir en présence du Maire de La Roche-sur-Yon, Luc Bouard et de Philippe Porté, adjoint aux Musées et au Patrimoine historique.
La présentation de presse durant l’après-midi fut effectuée par Hélène Jagot, directrice du Musée, qui brossa de façon très précise et passionnante l’univers de Benjamin Rabier.

Benjamin Rabier

 

Le Musée de La Roche-sur-Yon est devenu une référence car, avec 500 pièces, il conserve la plus grande collection publique de pièces de cet artiste, très recherché également par de nombreux collectionneurs privés.
La Ville s’est intéressée à cet artiste car il est né à La Roche-sur-Yon en 1864, même s’il n’y a passé que ses cinq premières années (car son père a voulu « monter » à Paris malgré la douleur de l’exode pour la famille), mais il y retournera en 1920 à l’âge de 56 ans (en fait pour des vacances aux sables d’Olonne « où il sera accueilli comme une célébrité par la presse locale.« ). Auparavant, il menait une double vie professionnelle, dessinateur le jour, comptable la nuit aux Halles de Paris.

Benjamin Rabier – qui remporta à 15 ans un concours de dessin de la Ville de Paris – suivit la tradition des caricaturistes avec des portraits et caricatures politiques ou des satires de moeurs, mais il se rendit surtout célèbre et différent par sa mise en scène du monde animal en s’inspirant de Granville (1803-1847) qui moque les travers de son époque par le recours aux animaux humanisés (en général pour contourner la censure).
Benjamin Rabier sera soutenu par le grand Caran d’Ache (1858-1909) et publiera ainsi dans de nombreuses revues humoristiques dont L’Assiette au beurre. Il créera aussi des albums complets – et aussi des illustrations pour Les Fables de La Fontaine / Editions Tallandier 1906 – et même des objets ou jouets, diversification de son oeuvre.

La Wachkyrie (* Lire en bas de page)

Le style de Benjamin Rabier est simple, avec des couleurs en aplat qui sont soulignées par un trait noir. Benjamin Rabier influencera même le célèbre Hergé qui, pour la création de son Tintin s’inspirera de Tintin-Lutin – créé en 1898 avec une houpette rousse et un pantalon de golf – et Onésime, deux personnages créés par Benjamin Rabier.
Il est connu aussi pour ses albums sur Gédéon (un canard) ou Flambeau (un chien héroïque face aux Allemands).

Onésime par Benjamin Rabier

 

Le style graphique et épuré de Benjamin Rabier se prête à la publicité et donc des marques – Chocolat Poulain, LU, BN – firent appel à lui pour la création de dessins publicitaires.
La Vache Qui Rit © « est aujourd’hui l’emblême le plus significatif de l’oeuvre de Benjamin Rabier » , dessin qui est devenu universel.
Mais avant tout, l’oeuvre de Benjamin Rabier est un univers animalier autour des enfants incarnant des valeurs positives. Ses thèmes seront cependant diversifiés puisqu’il mettra aussi en avant à travers ses dessins les inégalités sociales ou les relations hommes-femmes.
Benjamin Rabier peut être considéré comme un des pionniers de la bande dessinée.
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais
(avec communication)

*En 1914, Léon Bel, héritier de la société Bel Frères, spécialisée dans l’affinage et le négoce de fromages, est mobilisé à l’âge de trente-six ans. En raison de son âge, il n’est pas envoyé au front, mais affecté au régiment de Ravitaillement de viande fraîche (RVF). Pour soutenir le moral des troupes, l’état-major lance un concours pour doter chaque unité de ravitaillement d’un emblème spécifique. Le concours est remporté par Benjamin Rabier avec le dessin d’une tête de vache hilare, qui sera apposée sur tous les camions du régiment RVF à partir de 1917. Elle est rapidement surnommée par les soldats « La Wachkyrie », tournant en dérision les fameuses Walkyries nordiques rendues célèbres par le compositeur Richard Wagner.
En 1919, cette vache est reprise sur la première page d’une partition de fox-trot, produite par un ancien soldat du RVF, et envoyée à tous ses anciens camarades de régiment, dont Léon Bel, alors en pleine recherche de nom et de logo pour un nouveau fromage fondu qu’il cherchait à commercialiser.
En 1921, Léon Bel dépose la marque La Vache qui rit® pour son fromage fondu et dessine lui-même l’étiquette en prenant la vache des camions de ravitaillement comme référence. Dès l’année suivante, mécontent du résultat, il demande l’aide de plusieurs artistes pour repenser « sa » vache. La proposition de Benjamin Rabier, achetée mille
francs, est retenue pour la finesse de ses traits et sa forte expressivité. Léon Bel décide cependant d’y apporter quelques
modifications avec l’ajout des fameuses boucles d’oreilles en forme de boîte de fromage et la transformation du pelage brun en rouge vif, avant de la lancer sur le marché en 1923.
Devenue l’icône des Fromageries Bel, La Vache qui rit® a été souvent repensée et retouchée au cours des années, au point de voir disparaître la signature de Rabier qui lui était accolée, mais le trait original de son créateur reste indéniablement présent. (Sources: Ville de La Roche-sur-Yon).

**Benjamin Rabier voit le jour le 30 décembre 1864 dans le quartier des Halles à Napoléon-Vendée (nom de La Roche-sur-Yon de 1852 à 1870). Très jeune, il révèle des talents artistiques et obtient de nombreux prix. Au cours de son service militaire, il découvre les caricaturistes de l’époque (Daumier, Doré…) qui vont l’influencer.
Benjamin Rabier publie près de 250 albums, dont les aventures du célèbre canard Gédéon, réalise 17 films d’animation, écrit vaudevilles et opérettes. De nombreuses marques le sollicitent pour faire la promotion de leurs produits : LU, Poulain, Le Chat… et la célèbre Vache qui rit®.
En 1939, La Dernière Aventure de Gédéon clôt les aventures du célèbre canard jaune au long cou. Épuisé et malade, Benjamin Rabier s’éteint le 10 octobre à Faverolles, dans l’Indre.  (Sources: Ville de La Roche-sur-Yon).




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