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Budget de la Vendée – L’opposition socialiste conteste les montants consacrés au Tour de France cycliste




Du 31 mars au 7 avril 2017 se sont déroulées les commissions et séances publiques relatives au Budget primitif 2017 de la Vendée. Les deux représentants de l’opposition, Stéphane Ibarra et Sylviane Bulteau (Canton La Roche-sur-Yon Sud) sont intervenus à propos du budget consacré au Tour de France cyclisme 2018 dont le départ se fera à Noirmoutier.

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Sur l’ensemble du budget, on rappellera, malgré un vote contre, que les critiques de Stéphane Ibarra ne furent pas très virulentes, ce dernier jugeant que le Budget était certes responsable mais pas efficace à ses yeux, regrettant essentiellement, d’abord, que le département vote une hausse de la fiscalité de 2% alors que d’après lui le budget restait confortable et, ensuite, regrettant aussi que le recours à l’emprunt soit insuffisant pour alléger les charges actuelles des habitants.

Préalablement, des discussions et votes étaient prévus sur chacun des rapports présentés lors de cette session budgétaire.
Lorsque celui concernant les grands événements en Vendée fut mis au débat,  Stéphane Ibarra avertit qu’il allait s’abstenir car le budget consacré au Tour de France cycliste 2018 par le département et les différentes communes concernées était de plus de 2 millions d’€ (répartis sur deux années budgétaires et versés aux organisateurs du Tour de France cycliste, Amaury Sports Organisations – ASO) .
« Il faudra trancher dit-il, sommes nous dans une logique de restriction budgétaire alors que pour les Grands événements vous trouvez toujours des marges de manoeuvre? »
En général, les contestations budgétaires entraînent peu de réactions politiques et médiatiques mais sur le thème du cyclisme vendéen et du Tour de France en particulier, Stéphane Ibarra savait bien qu’il allait obtenir de l’écho. Comment pourrait-il en être autrement? Le Tour de France est considéré comme l’une des plus grands compétitions mondiales et la première en France juste devant Roland-Garros et, au surplus, le département de la Vendée axe une grande partie de sa promotion au travers du cyclisme qui est un peu, avouons-le, son sport de prédilection.
Alors l’avis de Stéphane Ibarra obtint rapidement des réponses qui ressemblaient plus à des indignations qu’à des contestations…

Les arguments de l’opposition ne trouvèrent aucun écho…
Noël Faucher, directement concerné en tant que maire de Noirmoutier, lieu de départ du Tour de France cycliste 2018, déclara que « le département avait fait un choix de stratégie, le Vendée Globe en étant un exemple. On ne peut se placer uniquement sur la logique budgétaire, dit-il, le Tour de France apportant une immense visibilité avec une diffusion dans 190 pays. Cela rentre, ajoute-t-il, dans la volonté de dynamiser le département, de valoriser la marque « Vendée » et ainsi d’aider tous les acteurs économiques. »
Serge Rondeau précisa que le coût pour le département était de 2 millions d’€ moins 750.000 €, cette dernière somme représentant la participation financière des communes.
Wilfrid Montassier indiqua qu’il n’était pas d’accord avec Stéphane Ibarra. « Cet événement, le Tour de France, est très exceptionnel et donc on ne peut le comparer aux événements habituels. Il permet d’obtenir un coup de projecteur et cela rentre dans la logique souhaitée par le département de développer la partie événementielle. » Il en vint alors à préciser à nouveau la stratégie de fond de la collectivité concernant le Tourisme qui apporte 3 milliards d’€ de retombées économiques; « on souhaite aller vers une Vendée 4 saisons, dit-il, notamment en soutenant les filières d’excellence, en développant le tourisme d’affaires nécessaire pour ce développement de la saisonnalité. » Il rappela que la Vendée avait tous les équipements nécessaires pour cela, ainsi que les activités de loisirs pour accompagner cette stratégie. Il ajouta, peut-être de manière un peu excessive…car il faudra bien un jour que la Vendée s’inquiète du temps de parcours entre Nantes et Les Sables d’Olonne et le littoral, « que la Vendée était parfaitement désenclavée. »
Valentin Josse assura Stéphane Ibarra de son étonnement à propos de sa prise de position. « Grâce à cet événement, nous allons vers une unité territoriale et cela est favorable aux territoires ruraux dont certains vont pouvoir accueillir le Tour de France. Tu défends le sport populaire, lui dit-il, mais s’il y a un sport populaire c’est bien le cyclisme. »
Stéphane Ibarra répondit qu’il soutenait l’éducation populaire. En réponse à Wilfrid Montassier, il indiqua que pour notre département l’événement n’était pas si exceptionnel puisque cela faisait la 6ème fois que le Tour de France serait présent et, en matière de Grand événement, on sortait tout juste du Vendée Globe. Stéphane Ibarra souligna qu’il s’inscrivait bien dans la stratégie du département mais que la question qui se posait était la dimension (financière) de l’effort nécessaire. Il donna ainsi l’exemple de sociétés vendéennes pour lesquelles le Vendée Globe avait consommé l’intégralité du budget de communication. Stéphane Ibarra releva qu’il s’agissait d’événementiel et que l’interrogation qui était la sienne était de savoir où devait être porté l’effort.
Sylviane Bulteau – PS, opposition – déclara ne pas être favorable aux sommes consacrées, plus d’1 million d’€, alors que les petits clubs ont des problèmes budgétaires et que leurs subventions baissent (Note de la Revue: l’argumentaire concernant les subventions aux petits clubs est mille fois ressassé au niveau national sans que ces petits clubs ne fassent d’efforts pour fusionner ou se restructurer). Malgré le succès populaire du cyclisme, Sylviane Bulteau souhaiterait plutôt voir un soutien à l’éducation populaire et à des projets éducatifs.
Wilfrid Montassier répondit que parmi les petits clubs de cyclisme en Vendée, presque tous sont favorables à ce projet. « Vous voyez dans cette dépense budgétaire une charge, mais nous nous y voyons un investissement » dit-il, ajoutant, « c’est un moyen à court terme d’obtenir des retombées économiques, immédiates et importantes, et à moyen terme d’installer la Vendée comme une terre d’événements. »
Le rapport Grands événements fut voté à l’unanimité moins 2 abstentions.

Lire aussi notre article complet sur le Budget primitif 2017 de la Vendée: http://www.lereportersablais.com/adoption-du-budget-primitif-2017-du-conseil-departemental-de-vendee/
Philippe Brossard-Lotz
Le Reporter sablais

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